dimanche 15 octobre 2017

Les principes de la PNL

C'est comme le Loup Blanc ou l'Arlésienne : tout le monde en parle, mais personne ne le voit jamais, cet article...

Bon, donc, comme promis, je m'y colle.
En fait, on parle beaucoup de PNL, on y fait énormément référence, mais la PNL est essentiellement protéiforme....
Chacun y voit ce qu'il veut bien y voir et y puiser les outils qui l’intéressent... ou pas.

Une simple recherche sur le net vous montre que le champ d'action de la PNL va des techniques de drague aux techniques d'épanouissement personnel, en passant par le management et le coaching, voire la sophrologie.


C'est quoi la PNL ?


Ben, c'est facile, personne ne sait bien définir ce que c'est... On sait ce que ce n'est pas, mais pour la définir, on utilise le terme de "techniques de changement".
Donc ce sont des techniques de progression et d’épanouissement personnel.
Me voila bien avancé, dis donc...

En gros, on va essayer de copier un modèle pour arriver au même résultat que lui. Lisez les interviews d'hommes célèbres. Tous sans exception vous confieront qu'ils ont eu un "modèle" qui les a inspirés.

Si une jeune fille blonde d'un mètre quatre-vingt aux yeux bleus veut être ma Muse, je me sens déjà inspiré... Mais ce n'est malheureusement pas de cela dont il s'agit...

Certes, ils ont suivi un "modèle", mais ils s'en sont détachés pour suivre leur propre voie, mais leur exemple les a "inspirés". C'est cela la PNL. S'inspirer d'un (ou plusieurs) modèle(s) et de leurs façons de se comporter et d'agir pour avancer vers un objectif "ultime", un Nirvana.

Et cela passe par ... l'étude du fonctionnement du cerveau et de son mode de fonctionnement. On sait reproduire un comportement par imitation et on choisit dans notre "base de données" personnelle un comportement que l'on pense adapté à la situation pour atteindre un but.
Celui qui a dit "on fait du copier / coller" prend la porte, mais n'a pas tout à fait tort...

PNL signifie Programmation Neuro Linguistique. Cela signifie que notre cerveau suit des "programmes" et que nous pouvons les "modifier", les "améliorer" par la rhétorique (Google est votre pote) en vue de satisfaire un objectif pour nous épanouir.

On est donc bien dans l'épanouissement personnel, encore que chacun s'épanouisse différemment. Y'en a certains qui s'éclatent en envoyant des missiles balistiques au dessus du Japon. Cela signifie simplement qu'ils sont pas tous enfermés....

Retenez bien ces mots clefs : programmation du cerveau et rhétorique. Nous les retrouverons tout au long de cet article.


C'est tout nouveau comme technique ?


Pas du tout.... Les premières modélisation datent des 70's. Par contre, ces techniques datent de l'apparition du cerveau humain.

Le mérite de Grindler et Bandler est d'avoir amalgamé l'ensemble de ces techniques et de les avoir codifiées.
J'ai déjà parlé dans ces colonnes du livre "Comment se faire des Amis" de Dale Carnegie (en vente dans toutes les bonnes boucheries). On y trouve déjà des techniques de mentalisme.

En fait, tant Dale Carnegie que d'autres (Napoléon Hill, ou Grindler et Bandler) se sont demandé quels étaient les points communs qui relient des individus qui "réussissent" socialement parlant.
Existe-t-il une "recette" pour sortir du lot ? Par exemple pas besoin d'avoir fait polytechnique pour diriger une société qui fait dans l'informatique ou dans la génétique. Il suffit d'embaucher ceux qui savent.

Idem pour les auteurs qui ont du succès, les comédiens, et tous les artistes.
Et très tôt, l'idée est apparue que certaines personnes maitrisaient totalement les Relations Humaines, ce qui les aidait, mais ne faisait pas tout dans la réussite.
On a fini par se rendre compte des pouvoirs (normaux) du cerveau.

Ces techniques sont désormais regroupées sous le titre de neuro-sciences et étudiées, alors que les magiciens, les enquêteurs, les médiums, les joueurs (de poker ou autre), les hommes d'affaires, les commerciaux, les négociateurs, les voyants, les politiciens, les hypnotiseurs, les mentalistes, les avocats.... font tous appel à ces techniques depuis des siècles et sans le savoir.

Ca laisse rêveur, hein ??? Mais désormais nous avons ces modèles à notre disposition et nous pouvons les utiliser pour progresser nous-mêmes.
Oui, accessoirement aussi pour manipuler, mais nous en reparlerons.

Bref, regardons quelle est la route et quelles sont les recettes du succès.
Regardez "Cours après moi que je t'attrape" du Dieu vivant Steven Spielberg. La technique de la médaille pour séduire : un coup de mentalisme et donc de PNL, mais juste après la Seconde Guerre Mondiale... On n'invente rien.


Bon on commence ?

Ben oui, on y arrive.
Celui qui a dit "Enfin !" est viré.

Un petit exemple pour visualiser les choses. Une voiture roule sur une route et fait une sortie de voie. Elle tape dans un arbre et s'arrête. Pas de blessée.
Les portes s'ouvrent et les quatre passagers descendent. L'un fait une crise de nerf et tremble de tous ses membres. Le second pleure sans pouvoir s'arrêter. Le troisième rit à n'en plus finir. Le quatrième reste immobile et silencieux.

Tous ont vécu les mêmes faits, mais aucun n'a connu la même expérience et chacun a une réaction spécifique, sans que AUCUNE ne soit LA BONNE réaction.
Il y a 4 vécus différents, au travers de 4 prismes différents, d'un même fait.

Pour comprendre un peu mieux ce que chacun a vécu la PNL dispose un ensemble de "préceptes" (ce terme me parait mieux convenir que celui de "règles").

Selon les versions, vous trouverez sans doute un nombre légèrement différent de préceptes, mais globalement, je reste sur les définitions standard qui comportent 11 concepts.



1 « La carte n'est pas le territoire »

C'est celui dont vous entendre parler le plus souvent et c'est toujours celui que l'on cite en premier...
Ce précepte signifie que l'on ne voit JAMAIS LA réalité, mais uniquement SA réalité. Nous voyons le monde au travers de notre prisme personnel.

Nous pouvons faire des efforts pour tendre vers plus d'objectivité, mais nous seront TOUJOURS subjectifs.

Notre perception est faussée à la base : nous n'avons pas tous la même acuité visuelle, le même odorat ou la même sensibilité auditive. De plus, le décodeur (notre cerveau) possède un ensemble de règles de programmation qui sont des présupposées personnelles.

Celui qui croit en la Divinité pourra voir des "miracles" là où un agnostique athée ne verra qu'une "coïncidence", un hasard. Nous donnons un "éclairage" aux fait qui dépend de notre programmation cérébrale personnelle.

Aucune réalité ne l'emporte sur une autre : la votre est aussi valable que la mienne. Par contre votre réaction (et la mienne) dépendra de l'éclairage que vous avez donné à la scène et qui n'est pas le même que le mien.

Donc, pour communiquer réellement et sainement, il faut faire un effort pour accepter la vision de l'autre et surtout le respecter.

Plus les visions des choses sont éloignées, plus l'effort d'acceptation de la réalité de l'autre est important. Et donc lui garder tout son respect est plus difficile, d'autant que cela implique que les réactions seront radicalement différentes...


   

2 « Derrière chaque comportement, il y a une intention positive »

Chacun de nous est animé par des intentions inconscientes qui nous "incitent" à toujours faire les choix qui nous paraissent les meilleurs parmi tous les possibles.
Lorsque vous faites un choix à l'instant t, votre inconscient maximise votre choix en fonction de sa programmation. Ce choix est donc programmé.

Ce qui veut dire qu'à circonstances équivalentes, votre choix sera toujours inconsciemment le même, sauf... à changer de "programmation".

C'est à la fois tout simple et terriblement complexe, mais votre comportement (votre réaction) "trahit" votre pensée et donc votre programmation cérébrale.
C'est pour cela que les mentalistes qui sont en fait peu ou prou des comportementalistes disent que "le corps ne ment jamais"...

Pour modifier le "programme", on utilise de la rhétorique. Pourquoi modifier le programme me direz-vous ? Tout simplement parce que votre comportement "programmé" est peut être inacceptable pour d'autres et que nous vivons en société...

Il faut bien faire la différence entre compréhensible et acceptable. Par exemple les syndromes post traumatiques pour ceux qui reviennent du combat.

Dans les faits, des réflexes acquis pour survivre au front sont parfaitement compréhensibles, mais totalement inacceptables dans la vie civile "normale". Certes, j'ai grossi le trait, mais cela illustre bien le phénomène.


   

3 « À un moment donné de sa vie, toute personne fait le meilleur choix possible compte tenu du contexte et des ressources dont elle dispose »

En fait, chaque individu s'adapte en permanence à une situation donnée. Chacun "voit" la situation à travers son prisme personnel et sélectionne dans les possibles une réponse qui lui parait (à lui) la mieux adaptée à la situation tel qu'il la perçoit.

La réaction est donc conditionnée par notre vécu, nos valeurs et nous est donc spécifique, que nous ayons une réponse adaptée ou pas à la situation. C'est d'ailleurs une chose parfaitement illustrée par l'exemple de l'accident de voiture que je citais au départ.

Mais pour nous, c'est la meilleure réponse que nous puissions apporter au problème.

Pour faire simple, face à une situation difficile, chacun de nous réagit de son mieux, en fonction de sa "programmation" personnelle.


  

4 « Il n'y a pas d'échec mais que du retour d’expérience (feedback), des apprentissages »

Ah ! Une phrase à faire encadrer et à lire et à relire.
Un problème, c'est l'écart entre une situation théorique idéale que nous voulons atteindre et la situation actuelle.

Le fait de ne pas atteindre ce but est simplement que nous avons atteint un but, mais différent de celui recherché.

Au lieu de jeter le manche après la cognée, il faut se remettre en question pour trouver d'autres pistes pour atteindre le but escompté, en tenant compte de ce qui a provoqué la divergence de but lors du premier essai...
Et hasard ô combien, c'est justement le thème du précédent billet....lol

Dans cette quatrième règle, on parle de "retour d'expérience". On ne valorise pas le résultat. Parler d'échec est malvenu, car cela démotive, alors que, justement, il faut agir encore pour atteindre le "bon" résultat (qui est plutôt le résultat espéré que le "bon" résultat).

Mais pour ce faire, il faut se remettre en cause, "lâcher prise". Nous avons tous droit à l'échec.
Et si nous sommes assez réalistes, cela veut dire que nous devons accepter nous mêmes de nous tromper sans culpabilité mais aussi d'accepter les échecs des autres... Hé oui, eux aussi peuvent se tromper...

La seule règle est de ne JAMAIS laisser se perdre sa motivation pour atteindre le but ... encore une fois lisez le billet précédent...


   

5 « On ne peut pas ne pas communiquer »

Vous vous dites "ça y est, il est reparti dans la provoc...".
Ben non... lol

20% de notre communication est verbale. Ce qui signifie que 80% de la communication est non verbale (oui, mais j'ai fait des études ;-) ). C'est le corps qui parle et "le corps ne ment jamais".
Mieux, même si vous refusez de parler, vous donnez des informations et donc... vous communiquez. Refuser de communiquer... c'est communiquer et il est interdit d'interdire.
Lisez l'article sur la lecture froide (cold reading). Vous verrez que votre corps communique à l'insu de votre plein gré.

Nous communiquons en permanence, et mieux que sur Twitter et consorts (à bon entendeur ... Donald fais un peu le canard...)....

Et si nous émettons, d'autres reçoivent. Dès lors, que devient notre message ? Est-il correctement interprété, et la réponse de l'autre sera t elle correctement décodée par nous ?

Le choix même des mots donne la "coloration" de votre pensée : les forces "rebelles", le gouvernement "légitime" sont des mots que l'on entend souvent aux infos ces temps derniers...
Le présentateur, à l'insu de son plein gré, par le choix de ses mots donne "sa vision" des faits.

Mieux : un Bébé qui pleure communique : soit il a faim, soit il en a plein la couche .... et il veut vous inciter à agir...

Mais ... ne serait-ce pas de la manipulation ? Toute communication est une forme de manipulation. Et nous abordons là le thème central de ce blog... et nous y reviendrons, ne vous en faites pas : est ce que communiquer, c'est manipuler ??


   

6 « Toute personne a en elle les ressources nécessaires pour accomplir son objectif »

Ben oui, et je me tue à le dire. Yes You Can...
A chaque fois, je cite la fameuse phrase de Sénéque "Ce n'est pas parce que les choses nous paraissent difficiles...".

Tant que l'objectif est SMART (Simple, Mesurable, Atteignable, Réalisable, Temporel) vous pouvez l'atteindre. Et rappelez vous qu'il n'existe pas d'échec.
Vous serez surpris de savoir ce qu'une personne motivée peut accomplir.

D'ailleurs, à ce propos, je vous invite à réfléchir sur les Troubles Dissociatifs de l'Identité. Les individus qui ont plusieurs personnalités à l'intérieur d'un même corps.
Pour ne pas vous laisser tout seul à réfléchir, je vous donne une piste : vous connaissez le film "Split" de Night Shyamalan  ?

Ce réalisateur est connu pour partir d'une réalité scientifique et pousser ensuite la réflexion aux limites de son imagination.
Un des sujets qui le passionnent est justement le Trouble Dissociatif de l'Identité.

"Je pars d’un phénomène reconnu, auquel les gens croient, et je développe. Avec le trouble dissociatif de l’identité, chaque personnalité croit en sa propre existence, à 100%. Si l’une d’elles est persuadée d’être diabétique ou d’avoir du cholestérol, son corps peut-il en être affecté ? La question fait débat. Personnellement, je crois que oui. Et si l’une des personnalités croit qu’elle possède des pouvoirs surnaturels ? Qu’en est-il alors ?"

Pour son film "Split", il s'est basé sur le cas de Billy Milligan, un criminel en 1955 aux USA aux personnalités multiples (10 recensées par les psychiatres qui l'ont expertisé, mais il se vantait d'en avoir 24).
Ses personnalités allaient d'un scientifique anglais (Arthur) d'une vingtaine d'années, à une fillette de 3 ans (Christine).

Il fut arrêté mais non emprisonné, car reconnu comme étant non-responsable de ses actes. Par contre, il suivit un traitement psychiatrique et fut déclaré guéri en 1991, n'ayant plus qu'une seule personnalité.

La où la chose est impressionnante, c'est que une personnalité et une seule (à l'exclusion de tous les autres) était fumeur (Allen). Quand on pense aux difficultés qu'ont certains pour arrêter de fumer...
Et il y a d'autres comportements similaires ou une seule des personnalités est impactée, à l'exclusion des autres...

Comme quoi notre esprit peut faire beaucoup de choses... à condition d'y croire... (Google est votre pote).


   

7 « Le sens de la communication est donné par la réponse qu'on en obtient, quels que soient ses intentions et ses sentiments »

Lorsque vous communiquez, vous avez, en tête, une intention (peu importe quelle elle est).
Vous l'exprimez, que ce soit par des paroles, un comportement ou des actes.
Et en retour, vous recevez une réponse. Parfois la réponse ne correspond à rien à ce que vous escomptiez en envoyant le message.
Aucune importance...

Cela veut dire, tout simplement, que vous vous êtes mal exprimé et/ou que votre message initial a été mal interprété et donc la réponse est à des années lumières des retours "classiques" que vous attendiez.

Rappelez vous que l'échec n'existe pas, et donc, vous allez recommencer, en intégrant l'échec pour communiquer efficacement cette fois, en trouvant un modèle qui vous permette de mieux atteindre votre objectif.

Pour ce faire, il convient de "décoder" correctement le retour qui vous est fait pour trouver la cause de l'échec de la communication initiale.
Il faut trouver le bon canal, celui qui convient à votre interlocuteur. A vous de vous adapter.


   

8 « Le comportement d’une personne n’est pas cette personne »

Là, c'est clair...lol
Non ? Bon, c'est pas compliqué. Une personne a une personnalité qui a été façonnée par son vécu et qui donc ne peut pas être changée. Nous verrons dans un futur billet, le process.com et quels sont les facteurs qui peuvent modifier la personne.

Mais la personne a un comportement, qui, lui peut être corrigé. Elle peut apprendre à gérer son comportement pour progresser et s'améliorer.

Rappelez vous l'affiche célèbre du pop-art : "Ceci n'est pas une pipe", phrase illustrant le dessin d'une pipe.
La carte n'est pas le territoire, adapté à l'individu.

Encore une fois, il ne s'agit pas de changer le comportement par "Ukaze", mais bien de proposer des alternatives "acceptables" par la personne et d'enrichir ainsi son registre de réponses.

Si une personne est émotive, vous ne la rendrez jamais calme. Par contre, vous pouvez, parmi des dizaines de techniques, en trouver une qui lui soit adaptée pour apprendre à gérer son stress.

C'est la différence entre l'inné et l'acquis. Il va acquérir d'autres moyens de réponse... acceptables par sa propre nature et à la fois adaptés et acceptables par les autres....


   

9 « Le corps et l'esprit font partie du même système cybernétique »

Si vous faites du bateau, si vous tournez la barre, cela fait tourner le gouvernail. Mais l'inverse est vrai, si vous agissez sur le gouvernail, la barre pivote en conséquences.
Si vous employez souvent la locution "Ca me prend la tête", il y a de fortes chances pour que vous ayez souvent des migraines.

Pareil si vous dites "j'en ai plein le dos", vous aurez des problèmes dorsaux...
Si vous dites "j'en ai plein le... " cela sort du cadre de ce blog ;-)))

Ce qui se passe dans la tête se traduit dans le corps et donc les symptômes du corps traduisent le mal qui est dans la tête.

D'ailleurs, si vous avez bien suivi, c'est le principe même du cold reading. On observe le corps pour "observer" ce qui se passe dans la tête.

C'est purement et simplement du comportementalisme...


   

10 « Le langage est une représentation secondaire de l'expérience »

Bref, on ne traduit JAMAIS complétement sa pensée.

Poser des mots sur les maux aide à guérir, mais une expérience personnelle ne peut jamais être traduite in-extenso à un tiers.
Par exemple, si un femme, après avoir accouché, raconte son expérience à un homme, celui-ci ne peut percevoir qu'une infime partie de l'expérience de la parturiente (oui, hein, je mets des mots compliqués pour faire "classe").

Si elle raconte cette expérience à une fille n'ayant jamais accouché, elle aura déjà plus d'écho que chez le garçon, mais encore une fois, son vécu ne sera jamais transmis.

Avec une femme ayant déjà accouché, l'échange sera bien plus enrichissant, mais chacune ne pourra traduire QUE son expérience personnelle, et comme nous l'avons dit plus haut, les mots ne traduiront jamais la totalité de la réalité.
De fait, chaque expérience est unique et personnelle et ne peut pas être partagée en totalité.

C'est le principe des cérémonies "initiatiques" où l'on transmet une information lors d'un rituel et où chacun le vit de façon personnelle et unique et rend cette transmission, par essence, incommunicable...


   

11 « Plus un système est complexe (ou varié), plus le système qui le pilote doit l'être aussi »

Bon, encore des mots compliqués. Heureusement, c'est la dernière règle.
Imaginons un système simple, une ampoule commandée par un interrupteur. Système simple. La personne qui agit sur l'ampoule n'a qu'une action limitée à accomplir. Jour ! Nuit ! Jour ! Nuit !
Donc la personne qui agit sur ce système et qui donc, pilote le système, n'a pas besoin d'avoir recours à, ni de gérer, des notions complexes.

Mais plus le système à commander peut avoir d'états et de comportements différents, plus celui qui le pilote doit intégrer de complexité pour être réellement "aux commandes".
On illustre souvent cette règle par un paradoxe : "La dialectique du maitre et de l'esclave".

Si, si, vous pouvez chercher sur le net, ça existe, c'est tout public et c'est Hegel qui a développé cette notion.

Pour faire bref.... Les individus sont toujours dans un système d'affrontement. On établit toujours des relations dominant / dominé (Lacan et autres). Donc, toujours, à un moment d'une relation entre deux individus, il y a conflit.

Un des deux individus va "oser" prendre des risques et donc s'imposer et devenir "maitre". Celui qui ne prend pas de risque accepte de facto sa servitude.

Mais ensuite, le "maitre" s'endort sur ses lauriers. Il se la coule douce, tandis que l'autre acquiert de nouvelles compétences.

Et donc si "l'esclave" acquiert des compétences et se complexifie, à un moment, il dépasse par ses compétences et sa complexité le "maitre".
Et donc, il devient "maitre" à la place du "maitre" et ainsi de suite. Celui qui a dit "calife" est vi(zi)ré ;-)

Et ce, jusqu'à l'obtention d'un équilibre.
Pour prendre un exemple concret, regardez ce qui s'est passé avec les délocalisations et comme on en revient...

Et si vous voulez en savoir plus, lisez donc cet article.....


Ouf !

Oui, vous pouvez éponger vos petits fronts pleins de sueur. C'est fini et vous allez pouvoir attaquer la sieste...

Cet ensemble de règles est très simple dans la formulation, mais vous allez voir que chacune d'elle est un trésor fourmillant de complexité.

Bien entendu, il ne s'agit là que de la présentation générale de la PNL.
Prenez le temps de réfléchir sur chaque règle car elles sont bien plus profondes que ce qu'elles paraissent au premier abord.

Si vous arrivez à en appliquer quelques principes vous verrez à quelle vitesse vous allez vous même évoluer, car, ne l'oublions pas, et comme je le disais au début de ce (long) billet : ce sont des techniques de progression et d'épanouissement personnel.

Maintenant à vous de jouer.
Vous pouvez laisser un commentaire... si vous en êtes encore capable après avoir lu tout ça... ;-)