jeudi 15 septembre 2016

Les Hackers et la motivation

Un autre s’est fait prendre aujourd’hui, c’est partout dans les journaux.
« Scandale  : Un adolescent arrêté pour crime informatique », « Arrestation d’un hacker après le piratage d’une banque »…
Satanés gosses, tous les mêmes.

Mais vous, dans votre psychologie de costume trois pièces et votre conscience technologique des années 50, avez-vous un jour pensé à regarder le monde avec les yeux d’un hacker  ?
Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui l’avait fait agir et quelles forces l’avaient animé  ?
Je suis un hacker, entrez dans mon monde…
Mon monde, il commence avec l’école… Je suis plus éveillé que la plupart des autres enfants et les nullités qu’on nous enseigne m’ennuient…
Satanés gamins, ce sont tous les mêmes.

Je suis au collège ou au lycée. J’ai écouté les professeurs expliquer pour la quinzième fois comment réduire une fraction.
J’ai bien compris. « Non Mme Dubois, je n’ai pas montré mon travail. Je l’ai fait dans ma tête ».
Satané gosse. Il a certainement copié. Ce sont tous les mêmes.

J’ai fait une découverte aujourd’hui. J’ai trouvé un ordinateur.
Attends une minute, c’est cool. Ça fait ce que je veux. Si ça fait une erreur, c’est parce que je me suis planté.
Pas parce qu’il ne m’aime pas…
Ni parce qu’il se sent menacé par moi…
Ni parce qu’il pense que je suis un petit malin…
Ni parce qu’il n’aime pas enseigner et qu’il ne devrait pas être là…
Satané gosse. Tout ce qu’il fait c’est jouer. Ce sont tous les mêmes.

Et c’est alors que ça arrive. Une porte s’ouvre…
Les impulsions électroniques déferlent sur la ligne téléphonique comme l’héroïne dans les veines d’un drogué.
Pour trouver dans un Forum le refuge contre la stupidité quotidienne.
« C’est ça… C’est ici que je dois être…»
Ici, je connais tout le monde… Même si je n’ai jamais rencontré personne. Je ne leur ai jamais parlé, et je n’entendrai peut-être plus parler d’eux un jour… Je vous connais tous.
Satané gosse. Encore pendu au téléphone. Ce sont tous les mêmes.

A l’école, on nous a donné des pots de bébé alors qu’on avait les crocs pour un steak…
Les morceaux de viande que vous avez bien voulu nous tendre étaient pré-mâchés et sans goût.
On a été dominé par des sadiques ou ignoré par des apathiques.
Les seuls qui avaient des choses à nous apprendre trouvèrent en nous des élèves de bonne volonté, mais ceux-ci étaient comme des gouttes d’eau dans le désert.

C’est notre monde maintenant… Le monde de l’électron et des commutateurs, la beauté du baud. Nous utilisons un service déjà existant, sans payer ce qui pourrait être bon marché si ce n’était pas géré par des profiteurs avides, et c’est nous que vous appelez criminels.
Nous explorons… et vous nous appelez criminels.
Nous recherchons la connaissance… et vous nous appelez criminels.
Nous existons sans couleur de peau, sans nationalité, sans dogme religieux… et vous nous appelez criminels.
Vous construisez des bombes atomiques, vous financez les guerres, vous assassinez et trichez, vous manipulez et vous nous mentez en essayant de nous faire croire que c’est pour notre propre bien… et pourtant c’est nous qui sommes les criminels.

Oui, je suis un criminel. Mon crime est celui de la curiosité.
Mon crime est celui de juger les gens selon ce qu’ils pensent et disent, pas selon leur apparence.
Mon crime est d’être plus malin que vous, quelque chose que vous ne me pardonnerez jamais.

Je suis un hacker, et ceci est mon manifeste.
Vous pouvez arrêter un individu, mais vous ne pouvez pas tous nous arrêter…
Après tout, nous sommes tous les mêmes.

The Mentor


Sacrée entrée en matière

Comme vous nez de le voir, je n'ai pas lésiné sur l'introduction (esprits mal placés, s'abstenir ;-) ). Mais pourquoi une telle logorrhée ?
Tout simplement pour introduire le sujet des hackers dont on parle beaucoup (surtout en ce moment, avec des politiques sécuritaires de plus en plus réductrices des libertés individuelles), mais qui reste synonyme de pirate informatique.

Nous allons voir que la réalité est bien plus subtile et donc bien plus complexe que cela...
En fait, comme le précise le Mentor (de son vrai nom Lloyd Blankenship), être un hacker, c'est avoir une mentalité très spécifique.
Nous allons tenter d'y voir un peu plus clair...


Une mentalité spécifique

Impossible de définir réellement ce qu'est un hacker, aussi difficile sinon plus que pour définir un gothique....
Il y a trop de personnes qui se réclament de la mentalité hacker et qui n'en sont pas et pas assez qui ont une mentalité de hacker mais qui ne s'en réclament pas.
Le hacker est une personne auto-déterminé dont la motivation n'est pas extérieure, mais bel et bien intérieure qui va tenter de comprendre un système, s'interfacer avec et le modifier à sa convenance sans motivation autre que le plaisir ou le triomphe des difficultés. C'est pour le "fun".
Le hacker ne fonctionne pas à l'appât du gain et c'est ce qui le rend si imprévisible et si difficile à contrôler. Il ne respecte que sa propre éthique, autrement son propre système de valeurs à lui. C'est ce qui, justement, ne plait pas à ceux qui souhaiteraient contrôler les individus.



C'est quoi un système ?

Vaste question. Un système est un ensemble d'éléments qui n'ont de signification qu'une fois reliés les uns aux autres.
Le système permet de "tourner en rond", de revenir à son point de départ. Par exemple, en économie, c'est Karl Marx le premier qui fait "boucler" son modèle économique.
C'est aussi le principe de la dialectique.

Un fil électrique avec sa fiche, une douille électrique, et une ampoule ne représentent rien.
L'ensemble monté constitue un système d'éclairage, qui fonctionnera une fois relié à un générateur.
Le système est complet et cohérent, il remplit une fonction.
Installer une simple rallonge constitue un acte (simple) de hacking. En faire un théâtre d'ombre chinoises ou une couveuse serait un détournement du système. C'est cela que vise le hacker.

Chaque système de base s'interface, se relie et interagit avec d'autres systèmes (plus ou moins complexes qui produisent d'autres systèmes plus ou moins complexes, qui s'interfacent à leur tour, etc...) pour produire le monde.

On peut y voir les prémices de l'Entropie ou de la Théorie du Chaos (ou un épisode de Mc Gyver, au choix). Nous en reparlerons dans un futur article.


Alors c'est quoi le hacking ?

Le hacking comporte 3 étapes :
  1. - La première des étapes consiste à comprendre le fonctionnement du Système, quel qu'il soit
  2. - La seconde étape consiste à s'interfacer avec le système, ce que les geeks appellent bidouiller ou grenouiller
  3. - La troisième étape consiste à détourner le système de son but initial pour s'amuser

Car ne l'oublions pas : tout cela n'a aucune importance, ni aucun enjeu, si ce n'est le fait de pouvoir s'amuser...
La notion de rentabilité n'intervient à aucun moment.
C'est ainsi que sont apparus les logiciels libres qui se déclinent dans tous les domaines de la production humaine.
L'acte en lui même est gratuit quel que soit le coût (humain ou matériel) qu'il a nécessité. C'est "pour le fun".

A ce sujet, revisionnez "Point Break - Extrême limite", l'ancien, avec Keanu Reeves et Patrick Swayze, Nick Nolte... Nous y reviendrons.

On pourrait parler ici de Steeve Jobs et de Steeve Wozniak. Wozniak était un hacker de génie et Jobs un très bon commercial, mais ceci est une autre histoire. Regardez ce que Jobs a fait à Wozniak quand ils bossaient ensemble chez Atari (Breakout). Très explicite et Google est votre pote.


Historiquement était le MIT

Oui, le fameux Massachusetts Institute of Technology (MIT) mais tout aussi célèbre, quoique moins connu en france, "Caltech", le Californian Institute of Technology, ainsi que l'UCSD, University of California of San Diego.

Ces deux institutions majeurs et réputées emboitèrent le pas au MIT qui fut le précurseur. Toutefois, il n'y a pas de diplôme de hacker. On ne sanctionne pas un état d'esprit....
C'est la qualité du bidouillage qui confère la qualité de hacker, un peu comme par cooptation.
Etre un hacker, c'est l'être dans le regard des autres.

J'ai lu un jour une analogie qui expliquait merveilleusement bien ce principe : la philosophie.
On peut être diplômé en philosophie et ne pas être philosophe, et être philosophe sans avoir le moindre diplôme en poche.
(Oui, relisez bien, c'est extraordinaire de clarté et de cohérence).


Les hackers sont des saints ?

Certainement pas, vu que les hackers revendiquent n'avoir ni couleur de peau, ni dogme religieux, ni vénalité. Ils revendiquent simplement la connaissance libre pour tous, sans distinction autre que la volonté d'apprendre.
Mais les dérives sont vites apparues. Outre les dérives élitistes des débuts, des discours revendicateurs se sont mis en place.
Et on a catégorisé les hackers en chapeaux : les white hats, les red hats, les blue hats, les black hats.
  • Les white hats (chapeaux blancs) sont des gentils : ils voient un problème et vous le signalent gentiement. Ils ont vite disparu, car ceux qu'ils prévenaient les attaquaient aussitôt en justice... Sympa, non... C'est désormais une espèce protégée, en voie de disparition.
  • Les red hats (chapeaux rouges) sont les linuxiens. Il n'existe que Linux et tout ce qui sort de Linux n'existe pas. Vision simple des choses qui les isole un peu du reste du monde... mais pour eux, le reste du monde n'existe pas : c'est un concept....
  • Les blue hats (chapeaux bleus quelquefois dits grey hats : chapeaux gris) sont concernés uniquement par les techniques. La légalité de la chose leur est totalement étrangère... Ils ne font pas de dégats et sont respectueux des données. Ils cherchent l'exploit technique, le reste... se reporter à la fin des red hats pour avoir la suite en changeant red par blue...
  • Les black hats (chapeaux noirs) sont des méchants. Ils font des virus, dérobent des données, etc... Bref, ils sont malfaisants.


Bref, on parle d'ordinateurs...

Effectivement, nous ne parlons là que d'informatique. Mais les hackers s'attaquent aussi à la biologie (bio-hackers) ou à Ikea (Ikea-Hacking)...
Les bio-hackers font des expériences de biologie avec du matériel courant, comme on en trouve dans n'importe quelle cuisine...
Pareil pour Ikea où les meubles sont détournés de leur fonction initiale et ré-arrangés pour faire des compositions parfois géniales...

Vous ne me croyez pas ? Google est votre ami. regardez surtout les images, c'est stupéfiant....
Parfois, il y a un discours politique qui sous-tend l'action d'un hacker. Dans ce cas, on parle d'hacktivisme. La plupart du temps, le discours des hackers est plutôt anarchiste (si toutefois le hacker s’intéresse à la politique), mais actuellement, il peut revêtir n'importe quelle couleur politique.
Comme je l'ai dit au départ, le hacking est un état d'esprit. La modification des systèmes touche TOUS les systèmes.
Et le but ultime du jeu est de se faire plaisir, de se démarquer, de sortir de l'uniformité.


Petite histoire rapide des Hackers

A l'origine, il y a un club de modélisme ferroviaire au MIT (ce n'est pas pour rien que Sheldon Cooper a la passion des trains ;-) apprenez à voir au delà des apparences... il y a souvent une référence à comprendre) et ses membres louchent vers les premiers ordinateurs (de véritables dinosaures) pour ouvrir et baisser les passages à niveau de leurs maquettes.
Tout part de là.

Ils sont fascinés par ces systèmes et les possibilités qu'ils offrent pour faire "vivre" leurs maquettes.
Ils se mettent à concevoir les premiers programmes pour gérer leurs feux ou leurs passages à niveau.
Leurs études passent au second plan, certes, mais aussi leur vie sentimentale. Certains vont jusqu'à mettre leur santé en danger par privation de sommeil ou de nourriture.
Je ne parlerai pas de l'hygiène corporelle, qui passe souvent au troisième plan ;-))).

Ils vivent la nuit car les ordinateurs sont plus disponibles aux heures auxquelles tout le monde dort.
Et ils s'organisent pour accéder le plus souvent et le plus longtemps possible à ces machines.
Ils s'opposent à l'administration qui veut faire des plannings précis car ces petit bijoux de technologie coutent une fortune, et il n'est pas question de les laisser en libre accès à des potaches bidouilleurs. Toutes les salles sont alors fermées à clé.

Mais les hackers se fichent des règlements et même de la morale : ils se font des "passes" pour assouvir leurs obsessions (je parle des clefs, hein ;-) ).

C'est aussi pour cela que tous les hackers de tous temps et du monde entier luttent contre la "mise sous clefs" des choses et surtout du savoir.



Comment fonctionne un hacker ?

Lorsqu'un hacker est confronté à un problème, il suit invariablement une méthode spécifique pour le résoudre.
Traditionnellement, il y a 3 façons de régler un problème :
  • La confrontation (on s'oppose aux influences négatives par la violence)
  • La fuite (on change de crémerie pour éviter la confrontation)
  • La négociation / collaboration (on abandonne un avantage en espérant une compensation)
Vérifiez avec l'actualité récente, et vous trouverez ces 3 méthodes employées constamment...

Un hacker utilisera une 4eme possibilité. Il cherchera à comprendre le système, s'interfacera avec, l'utilisera, puis le détournera pour atteindre ses objectifs propres et jouer avec....
S'il n'y arrive pas seul, il constituera une équipe motivée sur le sujet pour arriver à ses fins.



Le hacker carbure à la passion et à l'auto-défi

Et pour ramener ma science, je vous invite à aller voir la théorie de l'auto-détermination sur Wikipedia ou autres....
Selon cette théorie, la motivation humaine dépend de 3 besoins psychologiques :
  • Le besoin d'autonomie (faire ses propres choix, autrement dit, la motivation auto-déterminée)
  • Le besoin de compétence
  • Le besoin d'appartenance sociale

Quand ces 3 besoins sont satisfaits, on ressent un bien être intense, mais le besoin d'autonomie est le moteur principal (selon Deci & Ryan), même s'il y a différents niveaux d'autonomie.
Faites vos propres recherches sur le net... vous verrez que le sujet y est abondamment traité.

Cette motivation peut être intrinsèque : on veut faire telle ou telle chose et on y ressent du plaisir...
C'est la principale source d'action chez les individus et on en retire une satisfaction maximale.
Mais elle peut aussi être extrinsèque. Dans ce cas l'individu attend une récompense en échange de son action. L'action le valorise.

Si le besoin initial fait prendre conscience à l'individu qu'il va en retirer une valorisation à plus ou moins long terme, on parle de régulation identifiée.
Autrement, on joint l'utile à l'agréable.

Par contre, si l'individu accepte l'activité qui à l'origine résulte d'une puissance extérieure, et intègre le notion de plaisir, on parle de régulation introjectée.
Si enfin, on contraint l'individu par un système de récompense et de punitions, on parle de régulation externe. La notion de plaisir est absente, elle est remplacée par la notion de profit.

Il existe aussi des cas d'amotivation, où un individu se rend compte qu'il n'a plus aucune motivation à continuer à faire ce qu'il fait et n'en retire aucun bénéfice à plus ou moins longue échéance...

Ceux qui parviennent à satisfaire leur besoin d'autonomie agissent donc par motivation intrinsèque et régulation identifiée.
On parle quelquefois de "remise en question" : pourquoi est ce que je continue à faire ce que je fais ?

Il va de soi que le besoin de compétence est vite trouvé chez un hacker. De même, le besoin d'appartenance sociale se fait directement par la reconnaissance des autres qui le considèrent comme un hacker.
Rappelons-le encore une fois, comme pour l'art et l'artiste, c'est dans l'oeil des autres que se trouve le hacker. Ce sont ses pairs qui le reconnaissent.
Donc le hacker se lance un défi à lui même et fait abstraction de toutes les données autres pour se consacrer librement à son objectif.
Il y trouve sa propre satisfaction qui passe par sa propre autonomie et ses propres choix. Il satisfait sa passion.

Mais cela correspond souvent à un engagement vers l'autonomie totale, et le refus des contraintes.


Le Hacker est un OVNI

Le Hacker peut entamer un projet titanesque si tel est son bon plaisir, quelles que soient les oppositions qu'il va rencontrer. Il ne marche pas à la récompense, ni à la punition, ce qui le rend peu malléable et totalement indépendant.
Il ne subit aucune motivation extérieure, il agit pour l'amour de l'art, même si le besoin de reconnaissance (un des plus forts chez l'être humain) peut ne pas y être étranger.
Il sait qu'il peut agir sur son environnement et donc, il a tendance à devenir élitiste et à cloisonner une sphère à ses semblables qui ont un intellect sur développé.

On retrouve cette notion dans un épisode de "The Big Bang Theory" dans lequel Penny tance vertement ses amis au motif qu'ils se moquent de son amoureux qui a peur de les voir faire "exploser la lune".
Elle leur rappelle qu'ils ont eux-mêmes souffert de cette exclusion par rapport à leur intelligence supérieure et qu'ils devraient être les mieux à même de comprendre ce que pouvait ressentir le pauvre garçon dont ils se moquaient.
Rassurez-vous, ils font amende honorable, car ils ont compris la leçon.

La plupart du temps, les hackers ont du mal à comprendre les valeurs de la Société qui les entoure. Ils s'affranchissent de ce système.
Mais il peut s'intégrer socialement, si on lui explique les règles. Et il peut aussi faire du hacking social : étudier le système, s'interfacer avec et le détourner de son but initial.
En fait, ce qui différencie le hacker c'est son mode de pensée : il a une pensée systémique qui ne s'apprend nulle part.

Il considère toujours des systèmes et n'a donc pas de jugement de valeur sur un individu. C'est ce que dit le "Mentor" dans son texte.
Il "sort du cadre en permanence".


Tout cela est bien beau, mais...

Cela sert à quoi ? Et bien à vous rappeler que la motivation intrinsèque est un moteur formidable et qu'il convient de la tenir comme la première des valeurs des individus.
Soit en développant ses compétences pour bénéficier de cette motivation, soit de la laisser se développer chez les autres, sans brimer leur créativité.
Le but du jeu est de développer cette pensée systémique (voire de l'adopter vous-même).

Au coeur de l'horreur des camps de concentration nazis, des détenus ont fabriqué des poupées avec le peu dont ils disposaient. C'est vous dire à quel point une motivation individuelle peut s'opposer à une énorme machine de mort et de destruction.

De tout ce qui est noté plus haut, il faut retenir une chose (la principale) : il vous est IMPOSSIBLE DE MOTIVER un individu. La vraie motivation vient de lui-même et pas de l'extérieur.
C'est le plus important à connaitre.

Ce qui nous amène naturellement à considérer que dans un groupe réuni dans un but précis, il y a 4 types d'individus :
  • Les compétents / Motivés
  • Les Non Compétents / Motivés
  • Les Compétents / Non Motivés
  • Les Non Compétents / Non Motivés


Les techniques de Management

Petit bonus pour recoller avec la thématique du blog, une application pratique au management d'équipe, dérivée de tout ce qui précède.
  • Vous avez affaire à des individus compétents et motivés : ils n'ont pas besoin de vous, alors déléguez, fixez des objectifs et mesurez les résultats.
  • Vous avez affaire à des individus non compétents mais motivés : envoyez les en formation, vous avez tout à y gagner.
  • Vous avez affaire à des individus compétents mais qui ne sont pas motivés. Tout doit passer par l'échange et le dialogue, autrement dit, le questionnement. Qu'est ce qui bloque la motivation de l'individu ? Et croyez moi, ce n'est pas une prime quelconque qui le motivera. Soyez à l'écoute...
  • Vous avez affaire à des individus non compétents et non motivés. Bon, ça s'appelle jouer la difficulté... La compétence ne pose aucun problème : il existe des formations pour tout. Mais là encore attaquez vous à la motivation. Pourquoi n'y a t il plus motivation ? Si vous levez ce verrou, le reste n'aura aucune importance et se résoudra très facilement.
De nos jours combien de personnes sont démotivées (je ne parle pas de découragement, je parle bien de démotivation). Regardez le succès du statut de micro-entrepreneur....
Il y a de réelles motivations à changer, mais par procrastination, le plus souvent, tout cela reste un voeu pieux. Mais cela illustre bien l'importance de la démotivation.
Nous avons vu qu'un individu n'agit QUE s'il a envie d'agir. C'est ce que la police appelle un mobile ;-).

Attardez vous toujours sur la motivation des individus et facilitez leur la culture de la motivation, vous verrez que le reste suivra.....