mardi 10 février 2015

L'aliénation parentale

Houlà... un titre assez fort, aujourd'hui.
Comme tout le monde, j'avais vu ces images au journal télévisé où un père faisait un sitting au sommet d'une grue pour revoir ses enfants.
Le phénomène avait pris de l'ampleur, puis s'était soudainement calmé au JT, tout au moins sous l'effet d'une recrudescence d'informations plus dramatiques encore.

Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, laissez moi vous narrer deux anecdotes :
Un de mes amis a divorcé vers la cinquantaine. Son ex-femme était une Manipulatrice Pervers Narcissique (voir l'article sur les MPN ici....).
Ses deux fils ont continué à garder le lien avec lui pendant une quinzaine de jours, et puis sans la moindre raison, ni altercation, plus rien.
Pire : ses deux enfants ont ostracisé toute sa famille à lui.

Je ne pensais pas qu'un tel cas soit possible, notamment parce que ses deux fils avaient entre 20 et 25 ans....
Sans trahir de secret, puisque la confidentialité ne m'avait pas été demandée et qu'il en parlait librement avec différents interlocuteurs, j'en parle avec un autre ami que nous avons en commun.
Qui est très mal à l'aise et qui m'avoue lui aussi que sa propre fille de 23 ans ne lui parle plus depuis 2 ans. Il est, lui aussi, divorcé....

Ce sujet est une suite parfaite aux Manipulateurs Pervers Narcissiques (suivre ce lien vers l'article....).
En fait, l'un des deux parents manipule ses enfants pour "punir" l'autre d'avoir rompu le lien conjugal. Il s'agit purement et simplement de maltraitance psychologique, car au delà du dénigrement qui peut être compréhensible, dans une certaine mesure, l'aliénation mentale vise à détruire l'autre parent en sacrifiant délibérément ses propres enfants.
Et pour ce faire, les techniques de manipulation s'apparentent ni plus ni moins qu'à un lavage de cerveau.
On peut se demander en quoi les neuro-sciences peuvent nous aider dans ces cas particuliers de manipulation ?

Quelques chiffres

Pour faire simple, selon les chiffres de L'INSEE (Institut National de la Statistique et de l'Economie) qui datent de 2005, 37% des enfants qui avaient moins de 18 ans au moment de la séparation ne voient plus leur père contre 17% si l'enfant était majeur.
Autrement dit, plus l'enfant a passé de temps avec ses deux parents, plus il garde de liens.

A noter que l'inverse peut être vrai, les pères aussi pouvant être des manipulateurs. Dans ce cas, les statistiques donnent 18% d'enfants qui ne voient plus leur mère, si la séparation a eu lieu avant leurs 18 ans contre 7% si la séparation a eu lieu alors que l'enfant était majeur.

De fait, les mères sont plus épargnées que les pères.
Le sociologue Paul Archambault a réalisé une enquête pour le compte de l'INED en 2002 (enquête parue dans le Figaro, Google est votre ami).
De cette étude, il ressort que 40% des enfants ont rompu le lien avec le parent qui n'avait pas la garde (soit le plus souvent le père), mais 90% l'ont retrouvé plus tard. A quel prix ??

Par contre, la "casse" est réelle : la souffrance des enfants se reporte sur les études à 56% (échec scolaire, etc...), la vie professionnelle à 41% (entrée prématurée dans la vie active, instabilité) et dans leur propre personnalité à 88% (peur de l'abandon, fragilité, perte de confiance en soi).

Ces données sont "brutes" et il convient maintenant de faire des tris, car l'étude ne mentionne pas quels sont les cas imputables à l'aliénation parentale, au simple dénigrement, et à un divorce "sain".

Quoi qu'il en soit, ce que démontrent ces chiffres, c'est que les enfants sont les premières victimes et qu'il convient de tout faire pour les protéger, en limitant la casse, et non pas amplifier le phénomène pour les sacrifier quel que soit le motif, y compris pour "punir" qui que ce soit.
Alors maintenant il nous faut chercher ce qui caractérise l'aliénation parentale

Le complexe de Médée

Médée est une magicienne, ou une sorcière (voir aussi l'article sur les sorcières ici....) grecque qui, par amour, n'hésite pas à devenir une meurtrière, une fratricide et une parjure. C'est la tragédie grecque dans toute sa splendeur.
Jason et les argonautes veulent s'emparer de la Toison d'Or. Médée tombe amoureuse de Jason et l'aide dans son entreprise, allant jusqu'à tuer son propre frère et à le découper en morceaux pour faciliter la fuite de Jason et de ses compagnons qui se sont emparés de leur butin : la Toison d'Or.
De retour chez lui, Jason a été dépossédé du trône par un coup d'état. Il demande à Médée de le venger. Elle accepte et par le mensonge et le parjure fait assassiner le roi usurpateur par ses propres filles.
Bannis, Jason et elle, trouvent refuge chez le roi Créon. Jason tombe amoureux de la fille de Créon et l'épouse, répudiant ainsi sa compagne Médée.
Médée offre une robe ensorcelée à l'épouse de Jason qui lui fait prendre feu et la tue, ainsi que son père le roi.
Continuant sa vengeance, elle tue de ses propres mains les deux enfants qu'elle a eus avec Jason, pour le punir et se venger. Elle aura encore des aventures et quelques meurtres à son actif, mais le plus intéressant a été dit.

La folie nazie continue ce récit avec l'histoire de Magda Goebbels (femme de Joseph Goebbels : Jojo était ministre de la propagande nazie), une arriviste un peu paumée psychologiquement qui assassinera sans hésitation et sans remords, ses 6 enfants âgés respectivement de 12 ans, 11 ans, 9 ans, 8 ans, 6 ans et 4 ans en cassant dans leur bouche des ampoules de cyanure (une mort assez horrible par asphyxie totale, le sang ne fixant plus l'oxygène) après leur avoir fait avaler un somnifère ... avant de se suicider à son tour (Google est votre ami).
Quand on vous dit que ces gens là ne sont pas tranquilles dans leur tête.....

Le syndrome de l'aliénation parentale

Vers 1980, un psychiatre du nom de Richard A. Gardner établit une théorie dite "syndrome de l'aliénation parentale".
Il a constaté cliniquement des cas d'endoctrinement par l'un des parents des enfants contre l'autre parent, sans autre justification que de servir de support au discours du parent manipulateur.

Il a établi une liste de 8 points qui caractérisent l'aliénation parentale :
  1.     on assiste à une véritable campagne organisée de dénigrement systématique qui vise à la haine du parent ciblé ;
  2.     il n'y a pas de motif concret et rationnel (les arguments avancés sont faibles, voire absurdes) à cette campagne de dénigrement et de haine ;
  3.     le parent ciblé est diabolisé à l’extrême ;
  4.     le manipulateur affirme haut et fort que la décision de rejet du parent ciblé appartient à l'enfant et à lui seul (on appelle cela le « phénomène du penseur indépendant ») ;
  5.     l'enfant apporte un soutien volontaire au parent manipulateur, ce qui, indirectement confirme le point 4 ;
  6.     le parent manipulateur n'éprouve aucune culpabilité vis-à-vis de sa façon de traiter le parent ciblé ;
  7.     l’enfant va utiliser des scénarios et des tournures de phrases (ou des expressions) empruntées au parent manipulateur ;
  8.     le dénigrement va concerner non seulement le parent ciblé mais aussi sa famille et ses amis (ce cas est extrême et caractérise une aliénation très forte)

Mais cette théorie, même si les faits énoncés sont réels et se vérifient, ne fait pas l'unanimité, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, l'appellation syndrome implique une maladie. Or, ce n'est pas une maladie.
De plus, les opinions personnelles de Gardner ont "extrémisé" sa théorie, et donc l'ont rendue partisane. Donc sujette à caution.
Il était sexiste et particulièrement dévalorisateur du rôle des mère (auxquelles il vouait une haine particulière) qui étaient accusées d'être toutes, selon lui, systématiquement des manipulatrices.... et encore pire, il était des plus compréhensifs envers les pédophiles (cas où, effectivement, il est impératif de retirer l'enfant des griffes d'un parent réellement dangereux).

Donc sa théorie a été rejetée dans sa formulation initiale mais les 8 règles ci-dessus sont reconnues comme tout à fait valides et caractéristiques de l'aliénation parentale.
Par contre, on ne parle plus de syndrome, mais on reconnait maintenant un "trouble psychologique", reconnaissant que les deux parents influent plus ou moins sur le comportement de l'enfant, mais que l'un des deux, peut être un véritable manipulateur qui va provoquer des troubles psychologiques graves et durables.
Cette "aliénation" est reconnue depuis 2013 par le "Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux" aux USA, qui la classe désormais dans la catégorie "abus psychologique à l'enfant".
Voici sa définition : "acte verbal ou symbolique non-accidentel d'un parent ou d'un tuteur de l'enfant qui entraîne, ou peut potentiellement entraîner une séquelle psychologique significative à l'enfant".


La mise en place

Il va de soi que dans le cas de comportement parental dangereux pour l'enfant, celui ci doit être retiré du champ d'action du parent toxique. Mais dans ces cas là, une décision de justice confirme que les faits reprochés sont graves et avérés.
Nous nous plaçons ici dans le cadre d'une manipulation psychologique infondée, ayant pour unique but de punir ou de se venger de l'autre parent.

Il est courant que lors d'un divorce, il y ait du ressentiment de part et d'autre et on peut tolérer une certaine expression de ce ressenti.
Les enfants auront déjà beaucoup de chocs psychologiques à encaisser et c'est le rôles des parents responsables que d'aider leurs enfants à passer au mieux ce cap difficile.

Les troubles graves surgissent surtout lorsque l'un des deux parents se révèle être un manipulateur. L'enfant devient, à son insu, un instrument et va, peu à peu, faire sienne la haine du manipulateur envers l'autre parent.

Le parent manipulateur va exercer un chantage affectif : "pour que moi je t'aime, tu dois haïr l'autre". Bref, si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi.
Et ensuite, petit à petit, insidieusement, il va mettre en place une stratégie de discrédit et faire en sorte que l'enfant s'approprie sa haine envers l'autre parent.

Jusqu'au moment où l'enfant jurera que cette haine qui lui a été inculquée est la sienne propre.
Toute la beauté de la chose réside dans le fait que l'amour "conditionnel" du manipulateur est conditionné (au rejet de l'autre parent, notamment) pour être obtenu, alors que l'amour du parent sain, est lui inconditionnel, et il sera donc facile à regagner.
Donc il faut préserver l'amour malsain pour ne pas qu'il s'arrête d'aimer.
Les manipulateurs en salivent d'avance.

Comme, en plus, le manipulateur se pose en victime (voir le billet sur le triangle de Karpmann ou triangle démoniaque en suivant ce lien.....), l'enfant va avoir tendance à protéger "naturellement" le parent le plus faible.

Donc il privilégiera la parent manipulateur qui le détruit, mais se pose en victime, tout en n'offrant qu'un amour conditionnel, et haïra et rejettera le parent sain qui ne pose aucune condition, mais qui est diabolisé.
Comme je l'ai dit, pour un manipulateur, la situation est jouissive.

Les conséquences

Comme nous l'avons vu pour tous les manipulateurs, la seule solution est de fuir le parent toxique.
Mais un enfant, même parvenu à l'âge adulte, ne peut pas sortit seul d'une telle relation toxique. Si le parent sain a des relations avec ses enfants, il peut leur montrer les déviances du parent toxique.

Donc, le but du jeu du parent toxique est bel et bien d'isoler le parent sain, afin que son absence même cautionne ses déviances supposées et contre lesquelles il ne pourra pas se défendre.
Le parent toxique postule que ses enfants rejettent le parent sain, certes, mais que s'il n'est pas là, c'est donc bien qu'il ne veut pas venir avec eux et qu'il les a donc (délibérément et lâchement) abandonnés. Très belle formule de rhétorique.

Le parent toxique semble plus fort, le parent sain, plus faible, et un enfant aura tendance à privilégier le parent le plus fort, même s'il est méchant, au détriment de l'autre.

Les problèmes vont survenir lorsque le lien parent sain / enfant aura été irrémédiablement cassé.
Tout est prétexte à "charger" le parent sain : s'il refonde une famille, c'est la preuve qu'il ne vous aimait pas. S'il reste seul, c'est la preuve qu'il est tellement horrible que personne ne veut de lui.

Du point de vue de l'enfant qui est conditionné, le parent sain est diabolique alors que le parent toxique, même s'il le fait souffrir a de bonnes raisons de le faire, notamment à cause de son amour déçu.

Car le piège du manipulateur est de dire que tout ce qu'il fait, il le fait par amour, bien sûr...
Le meilleur camouflage du diable, c'est de faire croire qu'il n'existe pas.... et après tout, les promesses n'engagent que ceux qui y croient....

Du point de vue des enfants

Ils pensent avoir fait le bon choix et pris les bonnes décisions. Mais plus ils souffrent, plus ils sont obligés de se maintenir dans cette optique.

S'ils changeaient de point de vue, toutes leurs souffrances passées n'auraient plus aucun sens. Leur vie même n'aurait plus de raison d'être. Ils sont donc forcés de maintenir ce cap.
C'est le fameux "dilemme de l'arrêt de bus". Vous attendez à un arrêt de bus. Le bus est en retard et on ne le voit pas arriver. Faut il marcher à pied pour arriver au but (et risquer de le voir passer pendant que vous marchez) ou attendre patiemment que le bus passe (au risque qu'il ne passe pas) ?
Une fois que vous aurez fait le choix d'attendre le bus, vous vous obstinerez jusqu'à l'absurde pour vous convaincre que votre choix était le bon.... quitte a attendre beaucoup plus longtemps que vous n'auriez mis en marchant à pieds.... Google est votre ami....
De plus, au fur et à mesure que le temps passe, la honte agit comme frein au retour vers le parent sain.

Vanitas vanitatis, omnes vanitas.....

Le vrai problème, c'est qu'un jour ou l'autre, avec les aléas de la vie, ils peuvent avoir envie de reprendre contact avec le parent sain....
Quand quelque chose est cassé, est-ce toujours réparable ?

Du point de vue du parent manipulateur

Que du bonheur. Une victime (mari ou femme) a réussi à fuir, pas de problème, elle a de nouvelles victimes qui, en prime, ne seront plus protégées par le parent sain....

Le parent sain et sa famille sont ostracisés et donc, aucun risque de les voir débouler pour contrarier ses plans. Et en plus, une occasion de faire gratuitement le mal ne se refuse pas...

Les enfants sont perdus quel que soit le cas de figure.... Ils seront "cassés" au moins psychologiquement (et aussi très souvent socialement) et le lien avec le parent sain irrémédiablement brisé. Réussite totale.... Le manipulateur peut manipuler à sa guise.... et c'est sa son vrai bonheur....

Et le cas échéant, il trouvera bien d'autres cibles....

Du point de vue du parent sain

Au début, le parent sain ne comprend pas. Il est seul, triste et perdu.
En fait, il va devoir faire un véritable travail de deuil.... Ce n'est malheureusement pas un effet de style.
Il faut donc accepter de passer par toutes les étapes de la perte d'un être cher....

Pensez que des psys peuvent aider si vous êtes dans ce cas, et qu'il n'est pas nécessaire d'être fou pour consulter un psy. C'est une aide appréciable dans certains cas.

Il y a 5 phases :
  •     Phase du déni : on refuse de croire ce qui arrive. Il est très important à cette étape de verbaliser sa douleur et sa souffrance.
  •     Phase de colère : on exprime sa révolte face à quelque chose qui a été imposé. Le parent peut-être agressif face à son entourage en dénonçant le responsable (le parent toxique). Il est donc important de laisser cette colère s'exprimer.
  •     Phase de marchandage : la situation est acceptée, mais on tente de gagner du temps. On se fixe des délais : "si à telle date, je n'ai plus de nouvelles, je n'écris plus, j'arrête de téléphoner, etc... ".....
  •     Phase de dépression : on se replie sur soi et on arrête de lutter. On s’inquiète des conséquences de cette aliénation pour son entourage.
  •     Phase d’acceptation : c’est une période de paix où le parent sain revit et se permet de faire des projets et de regarder vers l’avenir.

Chaque phase peut durer plus ou moins longtemps et être plus ou moins profonde... Mais le tout est d'arriver le plus vite possible à la phase d'acceptation.

Et ensuite ?

Ensuite, plusieurs cas de figure sont à envisager.

Montez sur une grue, participez à des forums pour crier votre indignation. Ca ne sert à rien, mais ça soulage.... Bref continuez votre travail de deuil.

Dans ce cas, si vos enfants reviennent, il va y avoir un vrai malaise : sont ils téléguidés ou agissent ils de leur propre chef ? Passé la première joie, des questions vont se poser...

Et si le parent malsain a réussi une fois, il réussira 2 fois.... Bref votre relation sera empoisonnée par le doute... D'autant que vous n'avez pas fini votre travail de deuil. Vous vous sentirez comme un miraculé, avant de vous torturer pour savoir si cet espoir est sincère ou pas.

Le travail de deuil est fini : vous êtes passé à autre chose.

Soit les enfants ne reviennent jamais. Le parent sain va se rebâtir une nouvelle vie. A son décès, ses enfants issus de son premier mariage attaqueront très probablement une dizaine d'année de thérapie pour essayer de diminuer les séquelles.... sans trop de résultat. Les dégâts sont profonds et définitifs.
Trop de questions restent en suspens pour eux mais la chose la plus terrible est qu'il ne connaitront jamais la vérité, ou du moins l'autre son de cloche. Et chez l'humain c'est aussi un traumatisme que de mourir fâché, comme si la mort, effaçait certaines choses.... Le parent manipulateur peut être satisfait...

Soit les enfants reviennent. C'est le cas le plus difficile. Ce qui est cassé peut il être réparé ? Une chose est sûre : rien ne sera jamais comme avant.

Certains parents tentent de "faire comme si".... mais la route est longue et semée d'embûches. A la première difficulté, beaucoup de choses vont ressurgir. En fait, comment faire pour protéger les enfants d'un parent toxique, en évitant de faire aussi une aliénation parentale ?

Le parent sain doit prouver à ses enfants qu'il est fort lui aussi (pour ré-équilibrer les choses, voir plus haut) même s'il ne montre pas sa force et il faut surtout poser des règles claires quant à l'enfant.
Le divorce concerne les parents et en aucun cas les enfants, ce n'est pas leur vie. Il n'ont aucune vocation à y faire ingérence.Mais le combat est difficile.
Si vous êtes dans ce cas, votre seule chance, c'est un discours factuel.

Si les enfants sont mineurs au moment du divorce, parlez-en avec votre avocat, mais sachez qu'en France, vos chances sont très minces, l'aliénation parentale n'est pas reconnue en tant que telle. On considère qu'elle n'existe pas.

Pensez aussi à faire aider vos enfants, et vous mêmes le cas échéant, par un psy compétent.
Bon courage... Le parent manipulateur peut être satisfait.

D'autres refusent carrément toute reprise de contact, ce qui est sans doute la solution la moins "difficile" pour tous. Certes, les enfants de toutes façons sont perdus psychologiquement parlant, mais peut-on leur infliger un traumatisme de plus ?
Le parent sain protège sa nouvelle vie. Le parent toxique peut affirmer haut et fort, "vous voyez je vous l'avais dit, il se fiche de vous". Prévoir dans ce cas 20 ans de thérapie pour les enfants.... et peu de résultats. Le parent manipulateur peut être satisfait.





Vous pouvez intervenir comme bon vous semble sur ce sujet épineux qui soulève de nombreux problèmes... et des problèmes très profondément ancrés dans la psychologie humaine. Laissez vos commentaires, vos critiques, vos témoignages et autres coups de gueule, comme bon vous semble...

11 commentaires:

  1. Permettez-moi de vous apporter un troisième exemple à ceux qui vous ont servi d’introduction à votre article. Je ne suis pas psy, mais l’aliénation parentale ne m’est pas inconnue pour l’avoir vécue dans mon enfance.
    Après la séparation de mes parents, ma mère n’a poursuivi qu’un objectif : se venger de son ex-mari en lui confisquant ses trois filles et en se servant d'elles pour mener à bien son projet qui était de le détruire, de le conduire jusqu’aux portes de l’enfer, selon son expression. Elle commença son œuvre de destruction en nous prouvant avec des exemples qu’il ne nous aimait pas, ne nous avait-il pas abandonnées ?, qu’il fallait que nous le considérions comme mort. Puis il s’est retrouvé subitement accablé de défauts, d’affirmations et d’accusations mensongères. Les calomnies, insultes, railleries, paroles humiliantes à son encontre alimentaient notre quotidien. C’est ainsi que notre mère lui retira la plupart de ses droits de visite, excepté lorsqu’elle avait des messages et des actes de haine et de vengeance à lui faire passer par notre intermédiaire, et qu’elle exigea de nous un rejet total de notre père et une soumission à sa seule autorité. Nous étions continuellement frappées, menacées, punies, et davantage dès qu’elle se sentait trahie par nous. La trahison se lisait dans notre comportement, car nous nous souvenions que notre père était un homme bon, attentionné, aimant. Grâce à cet amour qu’il nous avait donné avant de quitter notre foyer lorsque j’avais 6 ans, il a échappé au rejet de ses enfants.
    Nous avions chacune des rôles différents à jouer pour contribuer à le détruire : ma seconde sœur et moi-même subissions des violences physiques et verbales, évidemment insupportables à notre père, et notre sœur aînée devait rapporter la façon dont il recevait les vacheries qu’elle nous chargeait de lui transmettre pour se gausser de lui ensuite. Elle était aussi le baromètre de notre mère qui, en l’observant, savait jusqu’où elle pouvait aller dans sa violence envers nous deux. Elle tirait quelques avantages de cette situation en confidences, gâteries, mieux-être, mais son rôle la détruisait tout autant que nous. En fait, quand notre mère nous frappait et nous insultait, c’était lui qu’elle frappait et insultait à travers nous. Elle agissait de sang-froid, sans aucune culpabilité, nous étions ses objets pour cracher sa haine à notre père. Comme elle se sentait toute-puissante, manipulatrice à souhait de tous ceux qui l’approchaient, sa violence augmentait.
    Un jour j’ai compris, peut-être à tort, mais sans regret, qu’elle irait jusqu’au bout de son programme de destruction de celui qu’elle détestait pour l’avoir abandonnée (elle avait crevé ses quatre pneus de voiture pour qu’il se plante), et que si nous ne voulions pas subir ce même sort, il nous fallait la quitter, ce que nous avons fait, ma deuxième sœur et moi, l’année de mes 16 ans.
    Malgré nos retrouvailles apaisées, mon père, parent aliéné, ne s’est jamais remis des violences psychologiques qu’il a subies et dont il s’est senti coupable de n’avoir pas réussi à protéger ses filles. Ces violences ont modifié son comportement, il s'est enfermé dans un monde inaccessible à son entourage. Il a plongé dans la maladie, sa carrière professionnelle a été brisée, sa seconde épouse l'a porté dans ses épreuves au risque de plonger avec lui. Il est mort la veille de ses 64 ans, miné par trop de peine.
    Sylvie Hippolyte, auteur du livre Les jeudis muets Moi, Fina, enfant du divorce.

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    1. Bonjour,

      Merci pour votre témoignage.

      Effectivement, écrire un livre peut être une bonne catharsis et peut permettre aux gens de mieux comprendre le phénomène de l'aliénation parentale par quelqu'un qui l'a vécue "de l'intérieur".

      Je vous invite aussi à mettre des liens vers vos livres pour que ceux qui sont intéressés puissent les trouver plus facilement.

      J'espère que vous êtes maintenant apaisée, et que vous avez réussi à retrouver une vie normale.

      Merci de votre participation

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    2. Je vous remercie de me donner une chance de plus de faire connaître mon témoignage. Sur le site :
      http://jeudismuets.forumactif.org
      il y a un sujet Où trouver Les jeudis muets. J'invite d'ailleurs les internautes à se rendre sur ce site pour découvrir une présentation du livre et de l'auteur, des extraits, un album photos, quelques commentaires de lecteurs... et y déposer leurs propres commentaires s'ils le souhaitent.

      J'ai participé avec ma sœur Annie à l'émission de Sophie Davant sur France 2 Toute une histoire pour le thème « Qui sont ces mères qui maltraitent leurs enfants », diffusée le 26 mars dernier. Notre témoignage, ainsi que la contribution du Docteur Hélène Romano, se trouvent sur le site de Toute une Histoire à la date du 26 mars 2015 sous le lien suivant :
      http://www.france2.fr/emissions/toute-une-histoire/diffusions/26-03-2015_314285

      Après mon enfance et adolescence noires, je n'ai connu que du bonheur. Je suis devenue une heureuse épouse, une heureuse maman, puis une heureuse mamy entourée d'une belle famille dans un cadre idyllique : Piriac-sur-Mer.

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    3. Bonjour,

      Je suis sincèrement heureux que vous ayez réussi à sortir de la noirceur de votre enfance et que désormais, vous soyez entourée d'affection.

      N'hésitez pas à témoigner, et sachez que ces colonnes vous sont ouvertes pour continuer à délivrer votre message.

      Merci de votre témoignage.

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    4. Bonsoir,

      Je vis ce conflit: ma fille est complètement "aliénée"par son père qui, bien qu'il ait souhaité notre divorce, a estimé que j'avais bafoué son "honneur"; bref,séparation douloureuse ....vous êtes le seul à partager mon avis à savoir que depuis le tout début c'est à dire quand ma fille est partie chez son père, j'ai toujours su qu'elle ne reviendrait jamais.Je le sais en mon fort intérieur et tout ce que vous décrivez est tellement vrai.Comment reprendre contact alors qu'elle ne répond pas à mes coups de téléphone ou qu'elle refuse de me voir ? Comment ne pas être considérée comme vous le dites si justement comme le parent aliènant à mon tour en voulant me justifier ?? Oui, ce que vous dites est très pertinent.Malheureusement, je cherchais une solution , un VERITABLE espoir de revoir ma fille en cherchant sur le net, je ne trouve que la confirmation de ce que j'ai toujours su: c'est peine perdue, je dois la rayer de ma vie après l'avoir pourtant tant aimée !!!Elle n'a pas compris que ne plus aimer son père ne voulait pas dire que je ne l'aimais plus elle, que c'était le divorce de ses parents pas le sien d'avec sa mère !!!
      Dommage.
      Je reviendrai sur votre blog, peut être que j'y lirai un message de votre part.
      Bonne soirée

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    5. Bonjour,
      Désolé pour le retard mis à vous répondre. Je vous présente toutes mes excuses, mais il m'a été impossible de me consacrer à mon blog ces derniers temps.
      Les derniers articles étaient programmés.

      Merci donc pour votre témoignage et de votre approbation.

      En fait, pour lutter, il faut considérer ses propres enfants comme des "armes", ce que ne fera jamais un parent normal, mais qui ne pose bien entendu aucun souci à un parent toxique ce qui fausse bien évidemment la donne.

      Vous avez bien synthétisé le problème : le divorce est l'affaire de ses parents (et non le sien) et ne change pas la nature de vos sentiments envers elle.
      C'est sur cette problématique que joue le parent toxique, en vous diabolisant...

      Il n'existe malheureusement pas de véritable solution, même si je comprends bien que ce n'est pas la réponse que vous attendez.
      De fait, statistiquement, dans la plupart des cas, les enfants reprennent contact après un événement particulier (leur mariage, la naissance de leur enfant, leur divorce, etc...) mais le plus souvent le délai écoulé est très long et le parent ostracisé a refait sa vie, ce qui accroit le traumatisme pour l'enfant qui reprend contact. Le taux de reprise de contact par les enfants monte vers les 90%, mais il reste des cas de rupture définitive (et 10% des cas,ce n'est pas anodin).

      Je ne puis que vous assurer de ma compassion et vous souhaiter tout le courage nécessaire pour penser maintenant à vous préserver, vous, et à vivre votre propre vie, éloignée d'un compagnon toxique.

      Les MPN cherchent des victimes et si vous êtes hors de portée, devinez qui va devoir supporter leur toxicité ? C'est sur cela qu'il faut miser pour espérer un retour, mais je vous concède que c'est un espoir des plus aléatoire.

      Gardez courage et n'hésitez pas à écrire sur ce blog, voire à suivre un accompagnement avec une personne compétente. Pensez à vous. Vous avez échappé à l'enfer. Reconstruisez vous. C'est la meilleure façon de lutter...

      Merci

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  2. Bonjour
    Mon intervention arrive tardivement mais c est suite à des recherches sur Internet que j ai eu l occasion de lire vos articles. Je suis l amie d un papa divorcé qui, depuis quelques années, est confronté aux non representations d enfants associées à diverses accusations farfelues et soudaines de la part des enfants. Une aemo à été instaurée car la coupure à été longue presque 2 ans..la maman à été condamnée à 2 reprises par un tribunal correctionnel pour ces faits qui sont des délits...les enfants sont revenus..malheureusement ils sont toujours victimes d instrumentalisation de la part de leur mère..et après quelques mois les non représentations ont recommencé! Même si 2 jugements indiquent "des leçons recitees" "un réel risque d instrumentalisation voire alienation" le juge qui a été saisi encore une fois par la mère semble finalement lui donner raison. A priori à 15ans les enfants doivent être écoutés et ne plus aller chez leur père. C est sur : les enfants sont la priorité mais comment est il possible d admettre qu' ils sont sous l influence de la mère, qu' ils répètent les propos de la mère, d admettre que la mère a contribué à l échec des visites mediatisees, de soulever qu' elle aurait besoin d un suivi psy....puis, subitement de cautionner ses non representations d enfants?c est incroyable presque. Les enfants n ont aucune distraction autre que internet, pensent fortement que tous les hommes sont mauvais, que leur maman est victime des autres..ils ont vu leurs liens coupés avec les grands parents,oncles,cousine.. n arrivent pas à se faire d amis, ont des résultats scolaires catastrophiques..mais le mal être viendrait de "chez papa", "du nommé batard"!? Celui qui va au cinéma, à la piscine, fait du vélo,joue à la console, qui a recontacte les grands parents maternels à la demande des enfants?! Les enfants sont atteints d enuresie au domicile maternel...uniquement ; les enfants déposent des lettres sur la table de salle à manger dans lequel il est inscrit : " papa je ne le dis jamais mais je t aime...ma belle mère nous comprend et nous avons de bons délires ce qui fait du bien à notre santé...nous formons une famille". Vous l aurez peut être compris,je suis la belle mère en question,celle qui subitement est devenue VILAINE, elle aussi. Je ne suis pas la briseuse de ménage puisque mon ami était déjà divorcé depuis plusieurs années. Je suis juste celle qui se fait insulter par une femme que je ne connais qu' à travers ses diverses frasques, toujours en présence des enfants bien-sûr. J ai vu mon ami anéanti aujourd hui, il a dû mal à comprendre cette justice, il s inquiète pour l avenir de ses filles. Ah oui j ai oublié : c est la seule fois où il n a pas eu recours à un avocat...la multiplication des procédures à eu raison de son portefeuille, il n'est plus possible de suivre financièrement. La justice l a eu à l'usure en quelque sorte..
    Pauvres enfants
    Quel avenir? Comment sera leur développement personnel? Que va provoquer ce lavage de cerveau (x)? Aujourd hui je me suis entendue dire à mon ami :" tu dois faire le deuil "
    Voilà...
    Merci

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    1. Bonjour,

      Encore merci de votre témoignage. Oui, le phénomène de l'aliénation parentale est bien plus important que je ne le croyais en écrivant cet article.
      Le vrai problème c'est que seuls les enfants sont victimes de cette pratique.
      La solution consiste à effectuer son travail de deuil. Cela permet de préserver ce qui peut l'être.
      Comme je l'ai dit dans l'article, en France, la Loi ne prévoit pas ce cas... et cela permet de torturer très facilement puisque aucune sanction n'est prévue pour le parent "toxique"...
      En tout cas, vous avez eu le courage de dire à votre compagnon quelle était la moins pire des solutions.
      j'espère de tout cœur que vous saurez surmonter cette épreuve.
      Merci à vous

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  3. Bonjour,
    je suis la belle mere d'un petit garcon de 5 ans, la maman nous fait vivre un enfer. Avant elle appelait pour un oui pour un non, alors que nous on n'arrivait jamais a joindre le petit les rares fois ou on appelait, et quand on lui parlait elle faisait expres de mettre fort la musique ou de le faire jouer pour quil soit distant... Aujourd"hui nous revoyons enfin le petit suite a une plainte pour attouchement sexuel!! c'est ce qui devait arriver car elle avait tout essayé pour couper les ponts avec son pere pour le punir, sans succès! Le punir de quoi on ne sait pas car c'est elle qui l'a quitté a l'epoque, mais je suis sure qu'elle voulait juste le manipuler pour quil revienne a genoux devant elle. Depuis quil a refait sa vie sa vie est "un enfer" dit elle, alors quelle ne me connait pas. Sa haine est enorme, elle insulte notre famille, dit que l'enfant "pue" au retour de chez son papa, son cartable "pue " aussi... bien sur nous demandons le changement de residence, ca la rend folle de rage. Malheureusement elle a fait illusion devant la psy mandatee par le juge : c'est inadmissbible qu'un psy prenne pour argent comptant ce quon lui dit (heureusement ses mensonges sont prouvables), heureusement pour nous elle a ecrit sa haine a de nombreuses reprises, a fait deja plusieurs non representations d'enfants... Le probleme est que dans ce genre d'affaires, on croit souvent la maman car comment peut on un instant imaginer toute la haine et la manipulation qui anime cette femme?? Alors svp avant de croire les histoires de chacun, demandez des preuves!
    C'est ignoble de voir a quel point les enfants sont detruits au quotidien, l'ex femme ne cesse de denigrer et insulter son pere, moi, sans aucun respect pour le bien etre de l'enfant car il a de gros problemes scolaires maintenant ! Mais la justice peine a accepter de traiter vraiment ces problematiques (il faudrait vite punir les non representations d'enfants car l'ex femme se croyait impunie, elle a continué longtemps, heureusement quon a deposé plainte a chaque fois!)
    ET UN CONSEIL AUX VICTIMES : DEPOSEZ SYSTEMATIQUEMENT UNE PLAINTE SINON LES AUTEURS D INFRACTIONS SE SENTIRONT AU DESUS DES LOIS.
    Mieux vaut une accumulation de plaintes pour montrer quon se bat pour son enfant.

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    1. Effectivement, les tortures morales ne laissent pas de traces... seulement des séquelles.
      Comme je l'ai dit à de nombreuses reprises, le parent toxique ne vise qu'à une chose, détruire le parent sain, peu importe les moyens employés, quitte à sacrifier ses propres enfants.
      C'est bien pour cela que l'on parle de "parent toxique".
      Le parent toxique ne reculera devant rien, alors que le parent sain respectera des règles et tentera, comme tout bon parent, de protéger les enfants.
      Encore une fois, les seules victimes de cette aliénation sont les enfants.
      Il est vrai aussi qu'il est difficile d'imaginer une mère sacrifiant délibérément ses enfants pour une simple vengeance alors qu'il existe des cas avérés dans l'histoire, le plus célèbre se passant aux USA.
      Le parent sain doit comprendre que "rien ne sera plus jamais comme avant", et donc entamer son travail de deuil...
      Il pourra vivre le plus normalement possible, et surtout, si le parent toxique comprend qu'il perd son arme pour torturer le parent sain, il fichera la paix aux enfants... ce qui est, après tout, le but recherché.
      Seul inconvénient : il faudra rebâtir tous les liens, avec la cicatrice du passé. Car ce qui est fait, est fait...
      Le fait de déposer des plaintes ou des mains courantes est un moyen d'accumuler des éléments pour prouver la torture morale, mais cela parait tellement "fou" qu'un parent ose faire cela que les juges vont se fier à leur "intime conviction".
      Et comme vous le disiez, à force d'insulter, de dénigrer, c'est l'enfant qui va pâtir de tout cela.
      Alors, oui, vous avez raison, il faut se faire aider. Par la Justice, par des psys, par tous les moyens (légaux) possibles.
      Vous dites par exemple qu'il met la musique "fort" pour distraire l'enfant... C'est quoi "fort" ? A quel niveau sonore, peut-on définir que la mère tente de distraire l'enfant ? Alors, oui, vous avez raison, seule l'accumulation de mains courantes pour toutes ces petites choses peut influer sur l'avis des juges... Mais il vous faudra courage, ténacité et persévérance...
      Merci pour votre témoignage.
      Courage

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  4. bonjour, je suis dans le cas, je pense d'une alienation "inconsciente", je ne pense pas que la mere de mes enfants veuille reellement du mal, mais son comportement à vouloir etre la mere parfaiteeloigne ma fille ainée, et j'avoue etre impuissant a cette situation.

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