mercredi 9 avril 2014

Un cas de conception virginale en Espagne contemporaine

Un jour, nous reparlerons dans un futur article de "programmation Neuro-Linguistique" (PNL).
La PNL considère que chaque individu voit le monde au travers d'une sorte de "prisme déformant" qui est constitué, entre autres, de son système de valeurs.
Les individus ne démordent jamais de leurs opinions, quelques fois même jusqu'à l'absurde.
Confrontés à des faits, ils n'analysent pas la situation, mais laissent leurs préjugés ou leurs opinions, voire leurs sentiments prendre le dessus.
Encore une fois, il est vital de se baser sur des faits, et non sur des suppositions ou autre billevesées.

Pour illustrer mon propos, je vais vous raconter une anecdote qui m'a été rapportée par un vieil ami de 40 ans (40 ans d'amitié, je précise, il n'avait pas 40 ans au moment où il m'a raconté l'anecdote....;-) )

Attention certains faits rapportés peuvent choquer. Je vous déconseille de lire si vous n'êtes pas majeur et averti ou si vous avez de fortes convictions religieuses.



Les "faits" ou plutôt l'histoire apparente des faits.

Tout se passe dans un petit village d'espagne, situé très au Sud du pays.
Ce petit village est assez loin de la mer, dans l'intérieur des terres, et ne reçoit guère la visite de touristes.
Dans ce village, vivait une famille de bigots intégristes assez psycho-rigides, très réactionnaires pour tout un tas de choses et notamment sur l'éducation à donner à leurs enfants.
Ils avaient trois garçons et une fille.
Et malheureusement pour elle, elle était superbe. Un top model.
Pour éviter toute tentation aux jeunes gens du village qui avaient le sang chaud, elle était toujours vétue comme un sac de pommes de terre, avec des vêtements informes  qui couvraient toute la peau, afin de ne rien révéler de son anatomie.
De plus, elle était constamment flanquée d'au minimum deux de ses trois frères dès qu'elle sortait de la maison.
Qu'elle aille à l'école, à la messe, en sortie scolaire, elle était constamment affublée d'une escorte fraternelle ou paternelle.
Comme si cela ne suffisait pas, à la fenêtre de sa chambre, qui était au premier étage et donnait sur le toit d'un appentis, ses parents avaient fait fixer une énorme grille aux barreaux épais...
Toutes ses affaires étaient constamment fouillées à la recherche d'un indice qui aurait pu révéler que la jeune fille n'aurait pas été "pure" pour le jour de son mariage...
La jeune fille ne posait pas de problème particulier : bonne éléve elle suivait ses cours sans histoire, participait à toutes les oeuvres caritatives, allait se coucher tous les soirs à 19h pétantes, etc....
Aucun signe de révolte, de rébellion : elle était la parfaite jeune fille qui faisait la fierté de ses parents.
Durant l'année de ses 17 ans, la jeune fille commença à avoir des problèmes de santé. Elle avait en permanence la nausée, vomissait, la station debout lui était pénible...
Bien entendu, la famille eut peur et alla consulter le médecin du village qui déclara tranquillement... qu'elle était enceinte.
Tonnerre et stupéfaction... C'était totalement impossible puisque cinq personnes (parents et frères) y veillaient en permanence.
Ne restait que la possibilité de la conception virginale... et les parents furent ravis : un miracle, ni plus ni moins...
Ils envisageaient de demander carrément la béatification pour leur fille.
Voilà une belle histoire, non ?


Là où la biologie rattrape les faits réels

Le curé du village, un fort brave homme se doutait bien que les miracles de ce type étaient relativement rares. Et il commença son enquête.
Il alla poser quelques questions aux jeunes du village.
Il faut dire que ce brave homme était calqué sur le fameux "Don Camillo", même corpulence, même façon de faire et même mentalité.
Et donc, en savonnant quelques oreilles de la population mâle d'une vingtaine d'années dans le village, il eut l'explication...
Chaque soir, une dizaine de galopins se réunissaient devant l'appentis de la maison de la jeune fille, et à tour de rôle, ils montaient sur la toiture pour accèder à la fenêtre barraudée de la jeune fille.
La jeune fille, à 19h précises, s'enfermait dans sa chambre, se déshabillait et collait ses fesses contre le barreaudage, à l'intérieur de la chambre. Elle utilisait les barreaux pour se tenir et se pencher en avant sans tomber de l'appui de la fenêtre.
Puis les galopins venaient à tour de rôle la pénétrer analement. La seule condition était de la sodomiser uniquement. Tous éjaculaient à tour de rôle...
Ainsi donc, chaque soit pendant deux ans, elle fut sodomisée à la chaine (et de façon anonyme puisqu'elle leur tournait le dos et ne savait donc même pas avec qui elle avait des rapports) par une dizaine de jeunes garçons bien évidemment ravis de l'aubaine.
Malheureusement, un jour, un des garçons se trompa de voie (volontairement ou pas ?) et la pénétra vaginalement, puis comme d'habitude, éjacula. La jeune fille tomba enceinte à son premier rapport.
Le brave curé étouffa l'affaire à condition que tout cela cesse immédiatement.
Il réussit à persuader le "fauteur" présumé de se dénoncer et le garçon accepta avec joie de se marier avec la jeune fille, qui était rappelons le, superbe.
Le curé, sceptique comme il faut l'être, demanda les groupes sanguins des deux jeunes gens pour vérifier (à ette époque, pas d'ADN) que le groupe sanguin de leur progéniture soit compatible avec celui des parents afin d'éviter toute méprise. A priori les deux jeunes gens, sitôt après l'incident avaient dû se rendre compte de la gaffe et la jeune fille avait dû enguirlander le maladroit et ledit maladroit s'excuser platement. Ils devaient donc se connaitre et acceptèrent le verdict.
Les garçons (je parle des autres), le maladroit et la jeune fille furent bien entendu tout heureux d'accepter ce marché.
Puis il se débrouilla avec la famille pour que toute tentative de béatification soit définitivement oubliée.
Il convient de se poser la question de savoir à quoi était due l'attitude destructrice de la jeune fille et quelles ont été les séquelles qu'elle a conservées de cette aventure. L'attitude des parents est certainement un des moteurs de ce comportement, mais dans quelle mesure ?
Il reste beaucoup de questions à se poser, mais qui sortent du cadre de cette anecdote.


La morale de cette histoire

Les faits sont là. On ne peut rien contre des faits.
Certes l'histoire est tragi-comique, mais heureusement, elle se termine bien. Elle aurait pu se terminer nettement plus mal.
Quoi qu'il en soit, il convient d'être sceptique et d'appliquer le "Rasoir d'Occam" avant toute autre tentative d'explication.
Les deux histoires ci-dessus sont vraies selon le point de vue de la famille ou du curé, sauf dans leur interprétation.
la deuxième aurait pu être sordide sans l'intervention du brave curé.
Mais c'est la vision de chacun qui donne la tonalité de l'histoire, y compris la votre. L'histoire a produit sur vous un résultat qui se traduit par des sensations. Avez vous ressenti à la lecture de cette histoire un malaise, du plaisir, jugé la jeune fille, le curé compatissant ou le garçon immature ?
Quelle importance, les fait sont les mêmes et c'est vous qui allez décider de la coloration a donner à cette anecdote.
C'est celà la leçon importante : savoir raison garder, et accepter d'aller au delà de votre système de valeurs pour voir la vérité vraie.
La signification des faits n'est que celle qu'on leur donne. C'est le prisme des valeurs de chaque individu qui distord la réalité pour la faire accepter ou rejeter par son système de valeurs.
Comme le disait Platon avec le mythe de la Caverne, nous ne voyons que l'ombre de la Vérité.
A nous de faire en sorte que les choses soient positives pour tous. Nous en reparlerons lorsque nous aborderons la PNL

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