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dimanche 15 octobre 2017

Les principes de la PNL

C'est comme le Loup Blanc ou l'Arlésienne : tout le monde en parle, mais personne ne le voit jamais, cet article...

Bon, donc, comme promis, je m'y colle.
En fait, on parle beaucoup de PNL, on y fait énormément référence, mais la PNL est essentiellement protéiforme....
Chacun y voit ce qu'il veut bien y voir et y puiser les outils qui l’intéressent... ou pas.

Une simple recherche sur le net vous montre que le champ d'action de la PNL va des techniques de drague aux techniques d'épanouissement personnel, en passant par le management et le coaching, voire la sophrologie.


C'est quoi la PNL ?


Ben, c'est facile, personne ne sait bien définir ce que c'est... On sait ce que ce n'est pas, mais pour la définir, on utilise le terme de "techniques de changement".
Donc ce sont des techniques de progression et d’épanouissement personnel.
Me voila bien avancé, dis donc...

En gros, on va essayer de copier un modèle pour arriver au même résultat que lui. Lisez les interviews d'hommes célèbres. Tous sans exception vous confieront qu'ils ont eu un "modèle" qui les a inspirés.

Si une jeune fille blonde d'un mètre quatre-vingt aux yeux bleus veut être ma Muse, je me sens déjà inspiré... Mais ce n'est malheureusement pas de cela dont il s'agit...

Certes, ils ont suivi un "modèle", mais ils s'en sont détachés pour suivre leur propre voie, mais leur exemple les a "inspirés". C'est cela la PNL. S'inspirer d'un (ou plusieurs) modèle(s) et de leurs façons de se comporter et d'agir pour avancer vers un objectif "ultime", un Nirvana.

Et cela passe par ... l'étude du fonctionnement du cerveau et de son mode de fonctionnement. On sait reproduire un comportement par imitation et on choisit dans notre "base de données" personnelle un comportement que l'on pense adapté à la situation pour atteindre un but.
Celui qui a dit "on fait du copier / coller" prend la porte, mais n'a pas tout à fait tort...

PNL signifie Programmation Neuro Linguistique. Cela signifie que notre cerveau suit des "programmes" et que nous pouvons les "modifier", les "améliorer" par la rhétorique (Google est votre pote) en vue de satisfaire un objectif pour nous épanouir.

On est donc bien dans l'épanouissement personnel, encore que chacun s'épanouisse différemment. Y'en a certains qui s'éclatent en envoyant des missiles balistiques au dessus du Japon. Cela signifie simplement qu'ils sont pas tous enfermés....

Retenez bien ces mots clefs : programmation du cerveau et rhétorique. Nous les retrouverons tout au long de cet article.


C'est tout nouveau comme technique ?


Pas du tout.... Les premières modélisation datent des 70's. Par contre, ces techniques datent de l'apparition du cerveau humain.

Le mérite de Grindler et Bandler est d'avoir amalgamé l'ensemble de ces techniques et de les avoir codifiées.
J'ai déjà parlé dans ces colonnes du livre "Comment se faire des Amis" de Dale Carnegie (en vente dans toutes les bonnes boucheries). On y trouve déjà des techniques de mentalisme.

En fait, tant Dale Carnegie que d'autres (Napoléon Hill, ou Grindler et Bandler) se sont demandé quels étaient les points communs qui relient des individus qui "réussissent" socialement parlant.
Existe-t-il une "recette" pour sortir du lot ? Par exemple pas besoin d'avoir fait polytechnique pour diriger une société qui fait dans l'informatique ou dans la génétique. Il suffit d'embaucher ceux qui savent.

Idem pour les auteurs qui ont du succès, les comédiens, et tous les artistes.
Et très tôt, l'idée est apparue que certaines personnes maitrisaient totalement les Relations Humaines, ce qui les aidait, mais ne faisait pas tout dans la réussite.
On a fini par se rendre compte des pouvoirs (normaux) du cerveau.

Ces techniques sont désormais regroupées sous le titre de neuro-sciences et étudiées, alors que les magiciens, les enquêteurs, les médiums, les joueurs (de poker ou autre), les hommes d'affaires, les commerciaux, les négociateurs, les voyants, les politiciens, les hypnotiseurs, les mentalistes, les avocats.... font tous appel à ces techniques depuis des siècles et sans le savoir.

Ca laisse rêveur, hein ??? Mais désormais nous avons ces modèles à notre disposition et nous pouvons les utiliser pour progresser nous-mêmes.
Oui, accessoirement aussi pour manipuler, mais nous en reparlerons.

Bref, regardons quelle est la route et quelles sont les recettes du succès.
Regardez "Cours après moi que je t'attrape" du Dieu vivant Steven Spielberg. La technique de la médaille pour séduire : un coup de mentalisme et donc de PNL, mais juste après la Seconde Guerre Mondiale... On n'invente rien.


Bon on commence ?

Ben oui, on y arrive.
Celui qui a dit "Enfin !" est viré.

Un petit exemple pour visualiser les choses. Une voiture roule sur une route et fait une sortie de voie. Elle tape dans un arbre et s'arrête. Pas de blessée.
Les portes s'ouvrent et les quatre passagers descendent. L'un fait une crise de nerf et tremble de tous ses membres. Le second pleure sans pouvoir s'arrêter. Le troisième rit à n'en plus finir. Le quatrième reste immobile et silencieux.

Tous ont vécu les mêmes faits, mais aucun n'a connu la même expérience et chacun a une réaction spécifique, sans que AUCUNE ne soit LA BONNE réaction.
Il y a 4 vécus différents, au travers de 4 prismes différents, d'un même fait.

Pour comprendre un peu mieux ce que chacun a vécu la PNL dispose un ensemble de "préceptes" (ce terme me parait mieux convenir que celui de "règles").

Selon les versions, vous trouverez sans doute un nombre légèrement différent de préceptes, mais globalement, je reste sur les définitions standard qui comportent 11 concepts.



1 « La carte n'est pas le territoire »

C'est celui dont vous entendre parler le plus souvent et c'est toujours celui que l'on cite en premier...
Ce précepte signifie que l'on ne voit JAMAIS LA réalité, mais uniquement SA réalité. Nous voyons le monde au travers de notre prisme personnel.

Nous pouvons faire des efforts pour tendre vers plus d'objectivité, mais nous seront TOUJOURS subjectifs.

Notre perception est faussée à la base : nous n'avons pas tous la même acuité visuelle, le même odorat ou la même sensibilité auditive. De plus, le décodeur (notre cerveau) possède un ensemble de règles de programmation qui sont des présupposées personnelles.

Celui qui croit en la Divinité pourra voir des "miracles" là où un agnostique athée ne verra qu'une "coïncidence", un hasard. Nous donnons un "éclairage" aux fait qui dépend de notre programmation cérébrale personnelle.

Aucune réalité ne l'emporte sur une autre : la votre est aussi valable que la mienne. Par contre votre réaction (et la mienne) dépendra de l'éclairage que vous avez donné à la scène et qui n'est pas le même que le mien.

Donc, pour communiquer réellement et sainement, il faut faire un effort pour accepter la vision de l'autre et surtout le respecter.

Plus les visions des choses sont éloignées, plus l'effort d'acceptation de la réalité de l'autre est important. Et donc lui garder tout son respect est plus difficile, d'autant que cela implique que les réactions seront radicalement différentes...


   

2 « Derrière chaque comportement, il y a une intention positive »

Chacun de nous est animé par des intentions inconscientes qui nous "incitent" à toujours faire les choix qui nous paraissent les meilleurs parmi tous les possibles.
Lorsque vous faites un choix à l'instant t, votre inconscient maximise votre choix en fonction de sa programmation. Ce choix est donc programmé.

Ce qui veut dire qu'à circonstances équivalentes, votre choix sera toujours inconsciemment le même, sauf... à changer de "programmation".

C'est à la fois tout simple et terriblement complexe, mais votre comportement (votre réaction) "trahit" votre pensée et donc votre programmation cérébrale.
C'est pour cela que les mentalistes qui sont en fait peu ou prou des comportementalistes disent que "le corps ne ment jamais"...

Pour modifier le "programme", on utilise de la rhétorique. Pourquoi modifier le programme me direz-vous ? Tout simplement parce que votre comportement "programmé" est peut être inacceptable pour d'autres et que nous vivons en société...

Il faut bien faire la différence entre compréhensible et acceptable. Par exemple les syndromes post traumatiques pour ceux qui reviennent du combat.

Dans les faits, des réflexes acquis pour survivre au front sont parfaitement compréhensibles, mais totalement inacceptables dans la vie civile "normale". Certes, j'ai grossi le trait, mais cela illustre bien le phénomène.


   

3 « À un moment donné de sa vie, toute personne fait le meilleur choix possible compte tenu du contexte et des ressources dont elle dispose »

En fait, chaque individu s'adapte en permanence à une situation donnée. Chacun "voit" la situation à travers son prisme personnel et sélectionne dans les possibles une réponse qui lui parait (à lui) la mieux adaptée à la situation tel qu'il la perçoit.

La réaction est donc conditionnée par notre vécu, nos valeurs et nous est donc spécifique, que nous ayons une réponse adaptée ou pas à la situation. C'est d'ailleurs une chose parfaitement illustrée par l'exemple de l'accident de voiture que je citais au départ.

Mais pour nous, c'est la meilleure réponse que nous puissions apporter au problème.

Pour faire simple, face à une situation difficile, chacun de nous réagit de son mieux, en fonction de sa "programmation" personnelle.


  

4 « Il n'y a pas d'échec mais que du retour d’expérience (feedback), des apprentissages »

Ah ! Une phrase à faire encadrer et à lire et à relire.
Un problème, c'est l'écart entre une situation théorique idéale que nous voulons atteindre et la situation actuelle.

Le fait de ne pas atteindre ce but est simplement que nous avons atteint un but, mais différent de celui recherché.

Au lieu de jeter le manche après la cognée, il faut se remettre en question pour trouver d'autres pistes pour atteindre le but escompté, en tenant compte de ce qui a provoqué la divergence de but lors du premier essai...
Et hasard ô combien, c'est justement le thème du précédent billet....lol

Dans cette quatrième règle, on parle de "retour d'expérience". On ne valorise pas le résultat. Parler d'échec est malvenu, car cela démotive, alors que, justement, il faut agir encore pour atteindre le "bon" résultat (qui est plutôt le résultat espéré que le "bon" résultat).

Mais pour ce faire, il faut se remettre en cause, "lâcher prise". Nous avons tous droit à l'échec.
Et si nous sommes assez réalistes, cela veut dire que nous devons accepter nous mêmes de nous tromper sans culpabilité mais aussi d'accepter les échecs des autres... Hé oui, eux aussi peuvent se tromper...

La seule règle est de ne JAMAIS laisser se perdre sa motivation pour atteindre le but ... encore une fois lisez le billet précédent...


   

5 « On ne peut pas ne pas communiquer »

Vous vous dites "ça y est, il est reparti dans la provoc...".
Ben non... lol

20% de notre communication est verbale. Ce qui signifie que 80% de la communication est non verbale (oui, mais j'ai fait des études ;-) ). C'est le corps qui parle et "le corps ne ment jamais".
Mieux, même si vous refusez de parler, vous donnez des informations et donc... vous communiquez. Refuser de communiquer... c'est communiquer et il est interdit d'interdire.
Lisez l'article sur la lecture froide (cold reading). Vous verrez que votre corps communique à l'insu de votre plein gré.

Nous communiquons en permanence, et mieux que sur Twitter et consorts (à bon entendeur ... Donald fais un peu le canard...)....

Et si nous émettons, d'autres reçoivent. Dès lors, que devient notre message ? Est-il correctement interprété, et la réponse de l'autre sera t elle correctement décodée par nous ?

Le choix même des mots donne la "coloration" de votre pensée : les forces "rebelles", le gouvernement "légitime" sont des mots que l'on entend souvent aux infos ces temps derniers...
Le présentateur, à l'insu de son plein gré, par le choix de ses mots donne "sa vision" des faits.

Mieux : un Bébé qui pleure communique : soit il a faim, soit il en a plein la couche .... et il veut vous inciter à agir...

Mais ... ne serait-ce pas de la manipulation ? Toute communication est une forme de manipulation. Et nous abordons là le thème central de ce blog... et nous y reviendrons, ne vous en faites pas : est ce que communiquer, c'est manipuler ??


   

6 « Toute personne a en elle les ressources nécessaires pour accomplir son objectif »

Ben oui, et je me tue à le dire. Yes You Can...
A chaque fois, je cite la fameuse phrase de Sénéque "Ce n'est pas parce que les choses nous paraissent difficiles...".

Tant que l'objectif est SMART (Simple, Mesurable, Atteignable, Réalisable, Temporel) vous pouvez l'atteindre. Et rappelez vous qu'il n'existe pas d'échec.
Vous serez surpris de savoir ce qu'une personne motivée peut accomplir.

D'ailleurs, à ce propos, je vous invite à réfléchir sur les Troubles Dissociatifs de l'Identité. Les individus qui ont plusieurs personnalités à l'intérieur d'un même corps.
Pour ne pas vous laisser tout seul à réfléchir, je vous donne une piste : vous connaissez le film "Split" de Night Shyamalan  ?

Ce réalisateur est connu pour partir d'une réalité scientifique et pousser ensuite la réflexion aux limites de son imagination.
Un des sujets qui le passionnent est justement le Trouble Dissociatif de l'Identité.

"Je pars d’un phénomène reconnu, auquel les gens croient, et je développe. Avec le trouble dissociatif de l’identité, chaque personnalité croit en sa propre existence, à 100%. Si l’une d’elles est persuadée d’être diabétique ou d’avoir du cholestérol, son corps peut-il en être affecté ? La question fait débat. Personnellement, je crois que oui. Et si l’une des personnalités croit qu’elle possède des pouvoirs surnaturels ? Qu’en est-il alors ?"

Pour son film "Split", il s'est basé sur le cas de Billy Milligan, un criminel en 1955 aux USA aux personnalités multiples (10 recensées par les psychiatres qui l'ont expertisé, mais il se vantait d'en avoir 24).
Ses personnalités allaient d'un scientifique anglais (Arthur) d'une vingtaine d'années, à une fillette de 3 ans (Christine).

Il fut arrêté mais non emprisonné, car reconnu comme étant non-responsable de ses actes. Par contre, il suivit un traitement psychiatrique et fut déclaré guéri en 1991, n'ayant plus qu'une seule personnalité.

La où la chose est impressionnante, c'est que une personnalité et une seule (à l'exclusion de tous les autres) était fumeur (Allen). Quand on pense aux difficultés qu'ont certains pour arrêter de fumer...
Et il y a d'autres comportements similaires ou une seule des personnalités est impactée, à l'exclusion des autres...

Comme quoi notre esprit peut faire beaucoup de choses... à condition d'y croire... (Google est votre pote).


   

7 « Le sens de la communication est donné par la réponse qu'on en obtient, quels que soient ses intentions et ses sentiments »

Lorsque vous communiquez, vous avez, en tête, une intention (peu importe quelle elle est).
Vous l'exprimez, que ce soit par des paroles, un comportement ou des actes.
Et en retour, vous recevez une réponse. Parfois la réponse ne correspond à rien à ce que vous escomptiez en envoyant le message.
Aucune importance...

Cela veut dire, tout simplement, que vous vous êtes mal exprimé et/ou que votre message initial a été mal interprété et donc la réponse est à des années lumières des retours "classiques" que vous attendiez.

Rappelez vous que l'échec n'existe pas, et donc, vous allez recommencer, en intégrant l'échec pour communiquer efficacement cette fois, en trouvant un modèle qui vous permette de mieux atteindre votre objectif.

Pour ce faire, il convient de "décoder" correctement le retour qui vous est fait pour trouver la cause de l'échec de la communication initiale.
Il faut trouver le bon canal, celui qui convient à votre interlocuteur. A vous de vous adapter.


   

8 « Le comportement d’une personne n’est pas cette personne »

Là, c'est clair...lol
Non ? Bon, c'est pas compliqué. Une personne a une personnalité qui a été façonnée par son vécu et qui donc ne peut pas être changée. Nous verrons dans un futur billet, le process.com et quels sont les facteurs qui peuvent modifier la personne.

Mais la personne a un comportement, qui, lui peut être corrigé. Elle peut apprendre à gérer son comportement pour progresser et s'améliorer.

Rappelez vous l'affiche célèbre du pop-art : "Ceci n'est pas une pipe", phrase illustrant le dessin d'une pipe.
La carte n'est pas le territoire, adapté à l'individu.

Encore une fois, il ne s'agit pas de changer le comportement par "Ukaze", mais bien de proposer des alternatives "acceptables" par la personne et d'enrichir ainsi son registre de réponses.

Si une personne est émotive, vous ne la rendrez jamais calme. Par contre, vous pouvez, parmi des dizaines de techniques, en trouver une qui lui soit adaptée pour apprendre à gérer son stress.

C'est la différence entre l'inné et l'acquis. Il va acquérir d'autres moyens de réponse... acceptables par sa propre nature et à la fois adaptés et acceptables par les autres....


   

9 « Le corps et l'esprit font partie du même système cybernétique »

Si vous faites du bateau, si vous tournez la barre, cela fait tourner le gouvernail. Mais l'inverse est vrai, si vous agissez sur le gouvernail, la barre pivote en conséquences.
Si vous employez souvent la locution "Ca me prend la tête", il y a de fortes chances pour que vous ayez souvent des migraines.

Pareil si vous dites "j'en ai plein le dos", vous aurez des problèmes dorsaux...
Si vous dites "j'en ai plein le... " cela sort du cadre de ce blog ;-)))

Ce qui se passe dans la tête se traduit dans le corps et donc les symptômes du corps traduisent le mal qui est dans la tête.

D'ailleurs, si vous avez bien suivi, c'est le principe même du cold reading. On observe le corps pour "observer" ce qui se passe dans la tête.

C'est purement et simplement du comportementalisme...


   

10 « Le langage est une représentation secondaire de l'expérience »

Bref, on ne traduit JAMAIS complétement sa pensée.

Poser des mots sur les maux aide à guérir, mais une expérience personnelle ne peut jamais être traduite in-extenso à un tiers.
Par exemple, si un femme, après avoir accouché, raconte son expérience à un homme, celui-ci ne peut percevoir qu'une infime partie de l'expérience de la parturiente (oui, hein, je mets des mots compliqués pour faire "classe").

Si elle raconte cette expérience à une fille n'ayant jamais accouché, elle aura déjà plus d'écho que chez le garçon, mais encore une fois, son vécu ne sera jamais transmis.

Avec une femme ayant déjà accouché, l'échange sera bien plus enrichissant, mais chacune ne pourra traduire QUE son expérience personnelle, et comme nous l'avons dit plus haut, les mots ne traduiront jamais la totalité de la réalité.
De fait, chaque expérience est unique et personnelle et ne peut pas être partagée en totalité.

C'est le principe des cérémonies "initiatiques" où l'on transmet une information lors d'un rituel et où chacun le vit de façon personnelle et unique et rend cette transmission, par essence, incommunicable...


   

11 « Plus un système est complexe (ou varié), plus le système qui le pilote doit l'être aussi »

Bon, encore des mots compliqués. Heureusement, c'est la dernière règle.
Imaginons un système simple, une ampoule commandée par un interrupteur. Système simple. La personne qui agit sur l'ampoule n'a qu'une action limitée à accomplir. Jour ! Nuit ! Jour ! Nuit !
Donc la personne qui agit sur ce système et qui donc, pilote le système, n'a pas besoin d'avoir recours à, ni de gérer, des notions complexes.

Mais plus le système à commander peut avoir d'états et de comportements différents, plus celui qui le pilote doit intégrer de complexité pour être réellement "aux commandes".
On illustre souvent cette règle par un paradoxe : "La dialectique du maitre et de l'esclave".

Si, si, vous pouvez chercher sur le net, ça existe, c'est tout public et c'est Hegel qui a développé cette notion.

Pour faire bref.... Les individus sont toujours dans un système d'affrontement. On établit toujours des relations dominant / dominé (Lacan et autres). Donc, toujours, à un moment d'une relation entre deux individus, il y a conflit.

Un des deux individus va "oser" prendre des risques et donc s'imposer et devenir "maitre". Celui qui ne prend pas de risque accepte de facto sa servitude.

Mais ensuite, le "maitre" s'endort sur ses lauriers. Il se la coule douce, tandis que l'autre acquiert de nouvelles compétences.

Et donc si "l'esclave" acquiert des compétences et se complexifie, à un moment, il dépasse par ses compétences et sa complexité le "maitre".
Et donc, il devient "maitre" à la place du "maitre" et ainsi de suite. Celui qui a dit "calife" est vi(zi)ré ;-)

Et ce, jusqu'à l'obtention d'un équilibre.
Pour prendre un exemple concret, regardez ce qui s'est passé avec les délocalisations et comme on en revient...

Et si vous voulez en savoir plus, lisez donc cet article.....


Ouf !

Oui, vous pouvez éponger vos petits fronts pleins de sueur. C'est fini et vous allez pouvoir attaquer la sieste...

Cet ensemble de règles est très simple dans la formulation, mais vous allez voir que chacune d'elle est un trésor fourmillant de complexité.

Bien entendu, il ne s'agit là que de la présentation générale de la PNL.
Prenez le temps de réfléchir sur chaque règle car elles sont bien plus profondes que ce qu'elles paraissent au premier abord.

Si vous arrivez à en appliquer quelques principes vous verrez à quelle vitesse vous allez vous même évoluer, car, ne l'oublions pas, et comme je le disais au début de ce (long) billet : ce sont des techniques de progression et d'épanouissement personnel.

Maintenant à vous de jouer.
Vous pouvez laisser un commentaire... si vous en êtes encore capable après avoir lu tout ça... ;-)




mercredi 30 août 2017

La lame XII du tarot : le pendu

Tiens, pour une fois, une incursion dans le domaine de l'étrange et du mystère ?

Bien sûr... Après tout, une fois n'est pas coutume.
Cette fois, nous allons tirer les cartes du tarot pour prédire l'avenir à un "consultant" (c'est le nom de ceux qui consultent les "voyants").
Etant moi même assez voyant depuis que j'ai fait poser un gyrophare sur le sommet de mon crâne, je vais donc vous donner une leçon de tirage prédictif au tarot.
Comme je suis plutôt du style paresseux, je vais me contenter d'une seule carte, la lame (c'est le nom des cartes aux tarots mais on pourrait aussi bien dire l'arcane) XII : le Pendu.


Premier abord

Je vous conseille de regarder sur le net les graphismes des cartes. Le style du tarot (dit) de Marseille est époustouflant d'un point de vue graphique.
Même le génial Jodorowsky a dessiné un jeu initiatique spécifique, reprenant cette iconographie.
D'autres styles existent mais me paraissent nettement moins esthétiques, mais c'est un point de vue subjectif et totalement assumé.

Bon, globalement, la lame (carte, il faut suivre un peu... ;-) ) nous montre un homme à l'envers, pendu par un seul pied.
Une simple analyse basique de l'image nous montre un homme "pieds et poings liés" et donc totalement impuissant à se sortir d'affaire.
Il est incapable de faire quoi que ce soit pour se libérer.
Autre constatation élémentaire (celui qui a dit "Mon cher Watson" est prié de prendre la porte ;-) ), le pendu, ayant la tête renversée voit donc de façon inversée.

On peut dire qu'il voit les choses "sous un autre angle". Il voit des perspectives différentes.
C'est donc le moment de l'attente qui précède le changement tout comme le calme annonce la tempête.
Immobilisé de la sorte, il a tout loisir de s'interroger.
Il va réfléchir sur lui même sous d'autres angles, selon d'autres perspectives et amorcer ainsi son changement.


Que nous dit la PNL

La PNL nous donne une piste : lorsqu'une situation nous parait bloquée, que, quels que soient nos efforts, nous n'arrivons à rien, et même pas à avancer d'un cheveu vers la résolution du dit problème, il faut appliquer la technique du "lâcher prise".
Assez curieusement cette stratégie peut parfaitement s'appliquer à la lame XII.

Restons rationnels : face à une situation bloquée, si nous nous entêtons, nous n'arriverons à rien... qu'à nous épuiser.
Si nous lâchons prise, que nous acceptons cet immobilisme, alors nous avons de chances de changer... la situation ? Non ... Nous mêmes...
Nous pouvons nous demander si notre objectif est légitime ou s'il est bénéfique pour nous, voire... tout simplement changer de stratégie pour y arriver.
Vous n'avez jamais entendu "Allez ! on se pose !" ? Ben c'est exactement ça.

Il faut parfois faire un break, ne plus agir, soit parce que l'on ne peut pas, soit parce que cela ne sert à rien, pour se poser et réfléchir en profondeur à la situation pour en tirer des enseignements.
Après, selon vos opinions culinaires, vous pouvez aussi appeler ça méditer, faire le vide, descendre en soi, ou...pratiquer le lâcher prise... C'est tout pareil...

Que fait Dracula lorsque ses plans londoniens sont déjoués ? Il se replie chez lui pour se mettre en sommeil, en sécurité et échafauder un nouveau plan... il ne se fait pas de mauvais sang (oui, je sais mais je n'ai pas pu résister).

Le fait d'être immobile permet de voir de nouvelles perspectives de s'interroger sur le but à atteindre et d'élaborer de nouvelles stratégies ou de changer d'objectif.

C'est "renoncer pour avancer". On devient plus réceptif, on se pose les bonnes questions, et surtout, on développe de nouvelles capacités d'adaptation en intégrant les données de l'échec.
On apprend par ses échecs, ne l'oublions pas, et c'est ainsi que l'on triomphe de l'épreuve. La situation peut donc s'inverser du tout au tout, tête bêche ;-))) ...
Et hasard ô combien... c'est exactement la signification de la lame XII...


Ce que nous dit la voyante

Ben, grosso modo, elle vous dira pareil.

"Vous avez un objectif mais les astres sont contre vous pour le moment. Il convient de rentrer en vous au plus profond de votre moi intérieur, et de vous poser les bonnes questions pour trouver les ressources nécessaires afin de triompher de l'adversité".
"Il faut accepter les signes du Destin qui vous demandent d'y réfléchir à ceux fois avant d'entreprendre votre action"
Hé, avouez que j'aurais un bon voyant super extra lucide... ;-)

En fait, la carte lui fournira un support physique pour faire un commentaire de textes sur l'image et l'adapter à votre cas.
Nous avons vu la symbolique qui sous-tend la carte, et cette symbolique n'est ni plus ni moins que de la PNL...

Donc en fait, si on supprime le décorum bidon et la chouette empaillée (pauvre bête), on retombe sur une sorte de coach qui joue dans le mystère pour, somme toute, vous donner une recette bien connue et appliquée par les coachs en PNL.

Mais le fait de se parer d'une aura de mystère lui donne un ascendant : elle possède un mystérieux pouvoir dont elle vous fait bénéficier (moyennant finances, bien sûr ;-) ).
Et nous tombons allégrement dans le biais d'autorité.


Le biais d'autorité

Cela consiste à accepter comme vérité absolue l'avis d'un soi-disant "expert" que l'on considère comme spécialiste d'un sujet donné.

Si votre garagiste vous dit "c'est la tête de Delco qui est encrassée", ben... c'est la tête de Delco qui est encrassée, même si vous ne savez absolument pas ce qu'est une tête de Delco, ni si cela existe encore dans nos moteurs actuels.

Moi, j'aime bien les experts... sauf qu'ils arrivent toujours APRES la guerre pour dispenser leurs précieux conseils et vous expliquer ce que VOUS n'auriez pas du faire....

Comme je vous l'ai dit cinquante fois dans ces colonnes, faites toujours appel à votre sens critique, ne vous fiez pas à un seul avis et consultez plusieurs "experts" qui vont donneront des expertises souvent bien différentes.
La solution sera toujours un intermédiaire de tout cela.

Si vous voulez en savoir plus sur le biais d'autorité, demandez à Google de vous parler de l'expérience sur l'obéissance à l'autorité. Elle a été réalisée en 1961 par Stanley Milgram... et c'est électrique...



La réalité de la prédiction

Comme dans le sketch de Gad Elmaleh, nous passons notre vie à résoudre des problèmes. je dirais même, les problèmes, c'est la vie.

Ce qui veut dire que si, par le plus grand des hasards vous vous faisiez tirer les cartes aujourd'hui même (oui, toi aussi, tu es compris dans le lot) et que le tirage vous fasse apparaitre cette carte, elle aurait forcément une signification pour vous.

Simplement, au lieu de faire de la PNL, votre voyante vous donnera le même conseil de bon sens que celui que vous aurait donné un bon praticien de PNL...

C'est à dire, de vous recentrer sur vos objectifs et vos moyens pour au besoin, changer de stratégie. Cette technique a un nom simple, c'est le "lâcher prise" et que ce soit une voyante ou un praticien de PNL qui vous le conseille, quelle importance ?

D'ailleurs les bons médiums et autres farceurs sont en fait d'excellents mentalistes et ils connaissent, même intuitivement, ces techniques.

On est même en droit de se demander si chacune des cartes du tarot ne peut pas servir de support à une recommandation de PNL.

Par exemple,la mort est l'arcane (la lame ou la carte) XIII, mais dans le jeu, elle ne porte pas de nom.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser de prime abord, elle signifie mourir à soi-même et donc renaitre, un peu comme le mythique Phénix.

La fin de quelque chose est quelque part une nouvelle naissance. Le concept se trouve en PNL, mais se trouve aussi dans les confréries initiatiques et nous en avons des traces dans l'Egypte antique...
Les "diseurs de bonne aventure" n'ont donc pas l'exclusivité.
On retrouve cette idée de pouvoir repartir à zéro et de rebâtir. De refuser l'échec et de ne pas se laisser abattre...

Et si, finalement, les tarots n'étaient pas, tout bonnement, de façon naïve et un peu auréolée de mystères et de superstitions, les premiers supports de la PNL, qui auraient traversé les âges ?



A vous de jouer

Je laisse la dernière phrase du paragraphe précédent à votre sagacité. Sachez que la PNL existe, en fait depuis des siècles, mais que l'époque moderne n'a fait que la modéliser, la conceptualiser et la diffuser.

Les méthodes et les techniques existent depuis des siècles sous différentes versions.
Sénèque, repris par guillaume d'Orange, ne disait-il pas : 

"Ce ne sont pas parce que les choses sont difficiles que nous n'entreprenons pas, mais parce que nous n'entreprenons pas qu'elle nous paraissent difficiles".

Exercice pour toute la classe, trouver ce même concept traduit en modèle de PNL.
Vous avez 20 minutes et je ramasse les copies. Vous pouvez d'ailleurs laisser un commentaire ou une critique cinglante, n'hésitez pas...



vendredi 11 novembre 2016

Men in Black, nous avons 3 cerveaux

Nous avons 3 cerveaux, comme dans le fameux tabloïd de "Men in Black", et c'est véridiquement vrai, explications ci-dessous...

Bon, j'y vais un peu fort cette fois... mais il est vrai que les humains ont 3 niveaux dans leurs cerveaux, sauf ceux qui défilent au pas de l'oie, en uniforme noir, avec une petite moustache à la noix et une mèche folle (mais y'a pas qu'elle) sur le Front ;-) et qui sont bas de plafond ....

Comme vous l'avez certainement compris, on va de nouveau parler de mentalisme, et pour devenir mentaliste, il faut comprendre comment fonctionne notre propre cerveau. Une fois que l'on aura décortiqué le notre, on pourra s'occuper de celui des autres (s'ils le veulent bien).

Je pourrais vous parler des neurones et de la nourrice découverte récemment qui produit de nouveau neurones au fur et à mesure du temps, contrairement à ce que tout le monde croyait sur le fait que les neurones étaient perdus irrémédiablement.

Mieux, il semblerait que nous ayons une seconde nourrice dans le ventre (oui deux, seppuku, mais hara qui rira bien hara qui rira le dernier), qui va dans le sens de la philosophie orientale qui place le siège de l'âme dans le ventre, d'où le suicide rituel du seppuku qui "libère" l'âme.
Mais dans ce billet, je vais me recentrer sur le fonctionnement utile du cerveau.

Chose amusante, Tony Buzan, le créateur des mind-maps (cartes mentales dites aussi cartes heuristiques) a eu beaucoup de soucis à la fac avant de mettre au point sa technique des mind-maps.
En cours, plus il prenait de notes précises, plus il se plantait lamentablement à chaque examen.

Conscient de sa faiblesse qui le conduisait inexorablement à l'échec (j'aime bien mes phrases "classe" comme celle là), il se rendit un jour à la BU (Bibliothèque Universitaire) pour savoir comment fonctionnait un cerveau humain et de quelle façon il fallait apprendre pour réussir ses études.
Il trouva des dizaines d'ouvrages sur la chirurgie, l'anatomie du cerveau, les bulbes, les cervelets et autres hypothalamus, mais rien sur le fonctionnement réel du bestiau...

Je vous fais le version courte, il trouva (chez les auteurs antiques au départ) comment les cerveau "fonctionnait", par analogies et mots-clés.
Fort de cette trouvaille, il lança sa méthode de mind-mapping, dont s'inspirèrent les neuro-sciences et prépara le terrain à la PNL.



Le cerveau humain organe unique et complexe

Le cerveau est un organe vital de l'être humain, mais il n'est utilisé qu'à (environ) 1% de ses capacités. Il dispose de 100 milliards de neurones (oui, je sais ça en fait un sacré paquet : 100 000 000 000) et si on calcule le nombre de connexions neuronales que cela peut représenter, il y a de quoi avoir mal à la tête...
Bref, tous ces chiffres donnent le tournis (comme le disait René Cotty), mais rien n'indique encore comment il fonctionne.

Déjà, au XIX eme siècle, Paul Broca avait donné une définition du système limbique du cerveau. C'est dire que la découverte du fonctionnement "opérationnel" du cerveau ne date pas d'hier, mais nous avons aujourd'hui un modèle cohérent en 3 niveaux qui sont le cerveau reptilien, le cerveau limbique et le néo-cortex.

Bon, ceci étant posé, on va se prendre une bonne aspirine avant de passer à la suite...
Il semblerait que la théorie actuelle ait été formulée initialement par le Docteur Paul Donald Mac Lean, en 1946, à l'université de Béthesda (USA), où il travaillait sur le fonctionnement réel du cerveau.
Il théorise que le cerveau, organe unique, se compose de 3 étages bien distincts et "superposés".
Ces trois niveaux sont : le cerveau reptilien, le cerveau limbique et le néo-cortex.

Comme de juste, chaque fois qu'une information (récupérée par un de nos 5 sens, voir l'article sur le VAKOG) est transmise au cerveau, elle monte en suivant l'ordre des 3 couches, reptilien, puis limbique et enfin, néo-cortex.
Nous allons voir à quoi servent ces 3 zones. Je précise que je reste dans le cadre de ce billet sur le fonctionnement "réel" du cerveau, c'est à dire, ce qui nous intéresse en mentalisme.
Si vous voulez en savoir plus sur les composantes organiques de chaque zone, je vous invite à aller sur Google et Wikipedia pour avoir des précisions biologiques.



Le cerveau reptilien

A tout seigneur, tout honneur. C'est le premier niveau de filtrage. C'est notre premier cerveau, celui dont nous avons hérité de nos ancêtres qui étaient plus ou moins des reptiles.

Oui, il faut croire à la théorie de l'évolution, autrement dit le Darwinisme (et pas à la théorie du genre, qui, soit dit en passant et entre nous, n'existe pas). Sachez que nous partageons 99% de notre ADN avec le singe Bonobo, mais ce 1% d'écart représente plus de 40 milliards de mutations génétiques qui font de lui un simple cousin et de nous des humains (oui, je sais, parfois on croirait pas...).

Sa seule fonction (mais non la moindre) est d'assurer notre survie coûte que coûte. On le nomme cerveau archaïque car sa structure est vieille de 5 ou 600 millions d'années (bien que le football ne date pas de cette époque).

Pour ceux qui aiment la biologie (et dont je ne fais pas partie, sauf en ce qui concerne la reproduction des mammifères supérieurs), c'est le premier cerveau qui se forme dans le fœtus, entre la conception et le 15eme mois. Pour être le plus protégé possible, il est au centre de la masse cervicale. Il raccorde le cerveau avec la moelle épinière, pour le reste, wikipédia...
Il est identique à lui-même depuis la nuit des temps et nous fait toujours agir de la même façon stéréotypée, car il est incapable de s'adapter à la situation.

Par exemple, si votre voisin a soudainement peur et fuit, vous ferez pareil avant même d'avoir pu vous poser la question.

Ben c'est votre cerveau reptilien qui vous protège, et c'est pour cela que la peur est communicative : si votre voisin a peur, c'est qu'il a vu un danger. S'il y a danger pour lui, il y a danger pour vous. Donc inutile de réfléchir plus loin, l'important c'est de se mettre hors de portée et donc.... COURREZ !!!

C'est d'ailleurs pour cela qu'il ne s'adaptera jamais à aucune situation : sa seule préoccupation, c'est la survie et la reproduction. Ah ! un truc intéressant finalement....

Il déclenche toujours les mêmes processus instinctifs et des actes réflexes, mais se limite à cela, son répertoire comportemental est limité.
Il satisfait donc nos besoins primaires, et n'apprend pas de ses erreurs.

D'ailleurs la blague à deux balles quand vous étudiez ces comportements et que, à la pause, vous lorgnez ostensiblement deux filles qui passent non loin de vous, votre voisin vous demande (à tous les coups, ça ne rate jamais) "Ca y est, c'est ton reptilien qui est aux commandes ?".

Pour votre sauvegarde, il s'occupe de réguler votre respiration, votre rythme cardiaque, et surtout de localiser les sons, signes potentiels de danger ou il va falloir courir (et donc s’essouffler) pour se mettre à l'abri.

D'ailleurs, dès sa naissance, un enfant a peur de 2 choses : les chutes et les bruits sonores (sons à fort volume). Remerciez votre reptilien qui vous protège.

Outre sa mission de survie, respirer, boire, manger et dormir (Merci la pyramide de Maslow), le cerveau reptilien gère la défense du territoire et donc l'agressivité.

Tout individu gère inconsciemment autour de lui des "zones" qui se matérialisent en "bras" (ou plus exactement en longueur de bras).


La théorie des bras

On parle à un inconnu à 2 bras de distance, autrement dit s'il tend son bras et vous le votre les mains sont au contact.
Quand on parle à une personne connue, on se tient à un bras de distance, et quand on parle à des proches, on se tient à 1/2 bras.
En dessous, c'est la distance intime, et donc, on peut aborder la reproduction de l'espèce, chose pour laquelle je me suis tant dévoué....
Tout viol de cette règle des distance entraine une réaction, soit de fuite, soit d'agression.

Souvenez vous à l'école (au bon temps des biplaces) quand votre voisin matérialisait une "frontière" entre les deux places du bureau avec sa règle et sa trousse, assorti de l'interdiction de "transgresser" en passant par dessus...."C'est MA moitié de bureau".
Ou comme on l'entend souvent dans le bus : "c'est MA place"... No comment




Le cerveau limbique

On monte à l'étage au dessus. Il est autour du cerveau reptilien et sous le néo-cortex. sa structure est plus récente... à peine 200 ou 300 millions d'années. Un vrai gamin.
Il se développe entre le 15 eme mois et les 4 ans du sujet. C'est le cerveau des mammifères animaux dits "inférieurs", comme les rats, par exemple.

C'est la que se situe le siège du plaisir et autres émotions (je vous rappelle que nous n'avons que 7 émotions de base en tout et pour tout et que c'est dans le cerveau limbique qu'elles ont leur source... nous y reviendrons).

C'est aussi le siège de l'apprentissage qui, avec le principe du plaisir, mémorise nos acquis avec le système punition / récompense...

C'est donc lui qui se charge de tout ce qui est au dessus de la survie avec les fonctions de mémoire et d'apprentissage, l'un n'allant pas sans l'autre.
C'est le régulateur biologique de l'organisme et il distribue les informations au cerveau supérieur (néo-cortex) que nous verrons après.

Mais parfois, il récupère la main, et il bloque le raisonnement (du cerveau de l'étage du dessus) pour laisser la place aux émotions. C'est le stress ou le trac qui paralyse le raisonnement construit.

C'est (je crois, car je ne suis pas un spécialiste de la biologie) la zone de notre corps la plus alimentée en sang. C'est dire son importance.

Quand je dis régulateur de l'organisme, il gère l'alimentation (la faim, la soif, mais aussi les excès de nourriture par plaisir), le sommeil, nos fonctions motrices, la régulation de température (la transpiration), la physiologie du corps et surtout...l'activité sexuelle.

Comme je vous connais bien, je fais un petit aparté sur l'activité sexuelle. Le reptilien s'occupe de reproduction. Point barre... tout humanoïde féminin susceptible d'être fécondé lui convient. Là, avec le limbique, on parle de copulation pour le plaisir, ce qui est différent, mais vise aussi à la reproduction... entre autres choses...

Il est le siège de nos émotions, et tout s'exprime pour lui en notions de plaisir. Il est totalement irrationnel et n'obéit qu'au principe de plaisir.

D'ailleurs, on parle souvent d'apprentissage par le jeu. L'apprentissage d'une logique fastidieuse et ennuyeuse est remplacé par le jeu et tout ce qui est ludique procure du plaisir.
On apprend donc par plaisir, et non pas par contrainte ou nécessité... Ceci est à rapprocher de ce que nous disions sur l’auto-motivation intrinsèque des hackers...

L'un n'allant pas sans l'autre, il comprend le déplaisir et gère donc aussi l'agressivité consciente, et la colère, lorsque l'agressivité n'est pas instinctive. On sent la colère "monter".

Il peut même, si le besoin s'en fait sentir, rendre le contrôle au cerveau reptilien afin d'assurer la survie instinctive coûte que coûte...

Bref, il distribue la main en fonction des besoins qu'il identifie : néo-cortex ou reptilien.
Dans ce dernier cas, toutes les fonctions supérieures sont annihilées et tout se passe sans réflexion. Lorsque des gens agissent ainsi (en situation de stress), après, ils parlent de "trou noir" dans lequel ils n'avaient plus aucun contrôle et ne se rappellent que très vaguement de ce qu'ils ont fait ou dit.

De fait, il gère aussi notre environnement social, et nous inculque les notions de famille et/ou de clan. Regardez une nouvelle fois l'âge de glace... Pour faire un vrai clan, il suffit d'avoir envie de faire un clan... Morale à retenir, non ?

C'est pour cela que les enfants sont créatifs et laissent toutes leurs émotions s'exprimer : avec le limbique, il n'y a pas de filtre, hormis le plaisir / déplaisir.
D'ailleurs les enfants en bas âge n'ont que 2 notions exprimées : "j'aime" et "j'aime pas"....

Comme je l'ai dit un peu plus haut, il s'occupe aussi de la mémoire, qui va de pair avec l'apprentissage. Rappelez vous toujours que notre cerveau est le muscle ;-) le plus efficace pourvu que l'on continue de lui faire faire de l'exercice.
D'ailleurs, les mentalistes apprennent à mémoriser les choses, notamment en associant des émotions avec les choses à mémoriser.
Plus l'émotion est forte, plus ils mémorisent fortement.

De même, une autre méthode consiste à déformer les objets en les exagérant, en les rendant grotesques, puis à inventer une comptine (ou une histoire) avec...

Bref, comme Rouletabille dans "Le parfum de la Dame en noir", il associe un souvenir, une émotion, une senteur. La mémorisation l'imprègne, elle est très forte et durera toute sa vie.
On retrouve (comme par hasard) les notions développées dans le chapitre sur le VAKOG.

La mémoire nécessiterait un billet (ou plusieurs) à elle toute seule (et il n'y a pas qu'un seul type de mémoire), nous ne ferons donc que l'effleurer ici. Sachez que toute la gestion se fait au niveau du cerveau limbique et qu'elle est associée aux émotions. Rappelez-moi de vous en parler ;-))

Le limbique permet alors la transmission de l'expérience au clan par le plaisir : ne mettez pas vos mains sur la tête, c'est une notion facile : rappelez-vous des contes et légendes de votre enfance... nous y reviendrons dans d'autres billets.

En synthèse, le limbique permet de vivre, de survivre, de se reproduire, en utilisant l'expérience due à l'apprentissage (la mémoire) et le tout est lié au plaisir.



Le néo-cortex

Bon, là on est au dernier étage (encore que d'aucun fixent une sorte de 4eme niveau dans les lobes frontaux, mais je n'en parlerai pas ici).

C'est la partie extérieure du cerveau, celle que l'on "voit" quand on imagine un cerveau et elle représente 85% du volume total du cerveau à elle toute seule.
Il prend la suite du développement cervical à partir de 4 ans et se poursuit jusqu'à l'âge de 9 ans environ.

Il s'occupe de la conceptualisation (il gère les symboles), de l'abstraction, de la réflexion, du langage et de la communication (rien que ça...).

C'est le cerveau dont sont équipés les mammifères dits "supérieurs", comme notre cousin, le Bonobo.
Les lobes frontaux nous différencient des animaux, car le néo-cortex est commun à tous les mammifères supérieurs, sauf ces lobes qui sont propres à l'Homme.

D'aucuns y placent le siège de la conscience (puto ergo sum), plus particulièrement dans le 4eme cerveau cité plus haut, mais comme cette notion dépend uniquement de votre propre système de valeurs, je n'en parlerai pas ici.

Sachez toutefois qu'il semble que l'altruisme prenne naissance justement dans ces lobes frontaux.

Il est composé de 2 lobes, appelés hémisphères. Celui de droite est le créatif, tandis que celui de gauche est celui de la rationalité.
Tony Buzan proposait d'ailleurs de faire travailler les deux hémisphères ensemble pour parvenir au génie.

De fait, le rôle du néo-cortex est de réfléchir et de créer des idées, formuler des réflexions intellectuelles, bref d'organiser tout notre système de pensée.

C'est d'ailleurs ce fameux néo-cortex qui peut nous projeter dans le futur pour réutiliser des outils qui nous différencie de l'animal. Pour une analyse plus fine, je vous invite à regarder "2001 Odyssée de l'Espace".

Ce n'est pas l'outil en lui-même qui fait l'homme, les singes utilisant des feuilles comme cuillères ou des bâtons pour prendre du miel ou des fourmis, mais bel bel et bien la conceptualisation de la notion de l'outil qui le fera conserver pour une utilisation ultérieure. Il raisonne par analogies, mais dans le futur. C'est ce qui différencie l'Homme de l'animal et c'est le Thème central de 2001.

L'Homme sait se projeter dans l'avenir, et c'est là toute la différence. Certes, en corollaire, on le voit bien dans "2001", il conceptualise très bien la notion l'objet en outil (ou en arme) mais en profite pour en foutre un bon coup en travers de la gueule de celui qui lui a fauché son point d'eau... Comme vous vous en doutez, c'est un autre débat.

Par contre, autant le limbique est le siège des émotions, autant le néo-cortex est le siège de la rationalité. Pas de fantaisie.

Comme nous l'avons dit plus haut, le coté gauche traite le calcul, le langage, la logique et il est le siège de l'analyse.

Donc le coté droit traite la beauté (ou l'harmonie), les associations (d'idées), les concepts et/ou modèles, bref, il est le siège de la synthèse.

Ce n'est donc pas pour rien que Tony Buzan invite à utiliser les deux hémisphères à la fois, au lieu d'avoir, un hémisphère privilégié, comme cela se produit dans 99% des cas.

On dit souvent que les individus ont soit un esprit d'analyse, soit un esprit de synthèse (pour être juste, on le disait bien avant Tony Buzan).

Et notre apprentissage de la vie se fera au travers de notre hémisphère privilégié. Alors, pour devenir un Homme plus complet, essayez de re-dynamiser l'autre hémisphère.




Les Strokes

Soyez polis !... Mais c'est quoi un stroke ?
C'est une assertion non demandée envoyée vers l'autre. Par exemple "Tu es très belle".

Il y a des strokes positifs, des strokes négatifs et des strokes conditionnels et non-conditionnels. Ce qui nous donne 4 cas :
  • Stroke Non Conditionnel Positif : "tu es belle !"
  • Strok Conditionnel Positif : "tu es belle avec cette robe"
  • Stroke Non Conditionnel Négatif : "tu es nulle !"
  • Stroke Conditionnel Négatif : "tu es horrible avec ces chaussures"

Pourquoi parler des Strokes en étudiant le fonctionnement du cerveau ?

Tout simplement parce que ces petites phrases qui paraissent anodines peuvent avoir un effet dévastateur, surtout si elles sont combinées avec un effet de répétition.

Les Strokes Non Conditionnels Négatifs ont poussé au suicide un petite fille de 13 ans. Voyez à ce propos, le téléfilm poignant "Marion, 13 ans pour toujours" (Marion Fraisse qui s'est pendue à 13 ans, le 13 février 2013) et vous comprendrez.

Faites toujours très attention aux Strokes, surtout ceux qui sont inconditionnels et nous allons voir pourquoi.

Essayez de n'émettre que des strokes conditionnels Positifs, et si vous en émettez un négatif, conditionnez le pour en atténuer la portée.

Je vous le répète et j'insiste, les Stroke peuvent devenir une arme de destruction phénoménale.



Comment fonctionne le cerveau

Ce n'est pas une question, mais bel et bien un affirmation.
Par l'intermédiaire de ses sens, un individu perçoit une information.

Elle est envoyée vers le cerveau reptilien.

Le processus est simple : cette information menace t elle l'intégrité de l'individu ?
  • Si oui, le reptilien fait son office et réagit d'instinct pour mettre en sécurité.
  • Si non, il fait monter l'info vers le limbique.

Attention : si une fonction vitale doit être remplie (se nourrir), mais qu'elle n'impose pas de condition d'urgence, elle sera quand même traitée en priorité, malgré la transmission vers le limbique.
On réfléchit mal avec le ventre vide... ça vous dit quelque chose ??? 

Simplement l'information transmise sera parasitée par le besoin vital. Si vous êtes déshydraté, quand vous êtes en rendez-vous avec la plus jolie fille du monde, votre besoin de liquide vous fera oublier sa beauté (et tout le reste), croyez moi...

Vous ne penserez plus qu'à votre verre d'eau bien fraiche... avant de revenir à vos amours... si elle est toujours là.

L'info arrive dans le système limbique. Ce qui arrive dans la plupart des cas, car il n'y a plus de tyrannosaure au coin de nos rues.

Et la, le système décide si l'info est plaisante ou pas...
  • Si elle lui parait plaisante, il l'envoie vers le néo-cortex pour y être traitée.
  • Sinon, ben il peut aller jusqu'à la bloquer.... oui, oui, comme ça, sans autre forme de procès.
En réalité il la laisse monter au cortex, mais tellement chargée négativement que c'est quasiment un échec garanti.

Le limbique affecte des poids positifs et négatifs (par rapport au plaisir) à toutes les données du problème, puis ensuite fait la balance entre les deux.

Si le poids positif est assuré, plus la différence à son avantage est importante, plus vous avez de chances de réussir.
Idem avec le poids négatif pour l'échec.

Vous retrouvez cette méthode des poids, dans les schémas de prise de décision, dans les mind-maps.

C'est là que nous retrouvons nos strokes.

Vous avez une petite voix dans votre tête (si elle veut vous persuader d'aller chasser les anglois hors de France, allez directement consulter) qui va vous parler.
Et elle va utiliser des strokes pour qualifier votre pensée.
Imaginons que vous soyez confronté à un problème quelconque comme faire une rédaction ou un rapport.

Si votre petite voix vous dit :
- Tu es nul en français,
- Tu ne sais pas rédiger,
- tu n'as pas assez de temps,
- C'est Alfred qui a le dossier complet et pas toi....
Evitez la proximité des fenêtres et des cordes....

Si votre petite voix vous dit :
- Tu as réussi a rédiger des dizaines de rapports avant celui-là,
- Tu es aussi bon qu'Alfred pour rédiger,
- Tu connais suffisamment le dossier pour en faire une synthèse...
Préparez le champagne.

Votre petite voix vous parle par strokes, et elle emmagasine aussi les strokes extérieurs. C'est pour cela qu'à l'armée ou au sport, on vous fait répéter ad libidum (jusqu'à la nausée) "on est les meilleurs".

C'est pour cela que les sportifs de haut niveau revisionnent en boucle leurs succès pour se dire "je suis très bon et je suis capable de faire mieux, de battre un record".

C'est aussi cette accumulation de strokes négatifs qui s'est frayé un chemin dans le cerveau d'une adolescente de 13 ans et qui a conduit au drame...

Et c'est une notion que nous reverrons en PNL, la projection positive qui construit au lieu de détruire.

Si vous aimez le sport, regardez la concentration des sportifs avant l'action. A quoi croyez-vous qu'ils passent leurs temps, avant l'épreuve, les yeux fermés ?
Ils se repassent sans fin le film du succès de l'épreuve qu'ils vont passer.
ils n'envisagent même pas l'échec.... Nous y reviendrons quand nous parlerons de la PNL.

Plus l'information est agréable, plus le limbique la laissera passer volontiers, mais en plus lui affectera une priorité importante, qui la fera traiter en urgence.
Plus on réussit, plus on réussira car tout devient agréable.




Maintenant que la voie est préparée, dans quelques temps, nous parlerons vraiment de PNL....

N'hésitez pas à critiquer ce billet....